Réfugié en Europe, un ancien officier de la sécurité personnelle de Vladimir Poutine a révélé aux services secrets occidentaux, dont le MI6 britannique, que le président russe souffre d’un état extrême de paranoïa et d’isolement.
En Occident, Vladimir Poutine est le plus souvent décrit comme un dirigeant isolé, voire ‘‘paranoïaque’’, jouissant d’un pouvoir absolu qui le dispense de consulter ou d’écouter des conseillers. Or, s’il est évident que Poutine est un autocrate qui s’est affranchi de tout contre-pouvoir, il y a dans son ‘‘premier cercle’’ des conseillers connus pour leur modération et d’autres qui sont ouvertement bellicistes.
Pour qui a visité Kiev – j’y étais fin janvier- dans les semaines qui ont précédé le coup de force de Vladimir Poutine, la perspective de voir parler les armes est un crève-coeur et un épouvantable gâchis. A un double titre. D’abord, la jeunesse que j’ai rencontré dans les cafés de la rue Kreschatyk, la principale et monumentale artère de la capitale ukrainienne, est fondamentalement pro-européenne. Dans la région, ses regards se tournent davantage vers Vilnius, en Lituanie, pays membre de l’UE, où vont étudier de nombreux jeunes Ukrainiens, que vers Moscou.