Politologue et essayiste, ancienne directrice de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès (2017-2020), Chloé Morin a été conseillère de deux Premiers ministres de gauche, Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls (2012-2016). Elle est l’auteure de plusieurs essais dont ‘‘Les Inamovibles de la République : Vous ne les verrez jamais, mais ils gouvernent’’, (Éditions de l’Aube, 2020), ‘‘Le Populisme au secours de la démocratie ?’’ (Gallimard, 2021) et ‘‘On a les politiques qu’on mérite’’ (Fayard, 2022). Dans cet entretien, elle analyse les répercussions de la censure du gouvernement Barnier.
Kamel Daoud aurait dû obtenir le prix Goncourt en 2014, déjà. Cette année-là, son premier roman (‘‘Meursault, contre-enquête’’, Actes Sud) était donné favori. La légende raconte qu’il a été devancé par ‘‘Pas pleurer’’ de Lydie Salvayre grâce au vote (hostile à Daoud) de Tahar Ben Jelloun, jury du Goncourt et seul écrivain maghrébin à avoir décroché le prix en 1987, pour ‘‘La nuit sacrée’’ (Seuil).
« I love you Elon ! » À l’annonce de sa victoire, Trump a aussitôt remercié le « formidable » Musk, qualifié de « génie » et de « star ». L’homme le plus riche du monde, patron de Tesla et de Space X, aura en effet largement contribué au retour du président populiste américain, finançant sa campagne (à hauteur d’au moins 120 millions de dollars) et mettant son réseau social X (ex-Twitter) à son service…
L’historienne et écrivaine, Nicole Bacharan, éminente spécialiste des États-Unis où elle a longtemps vécu, analyse les raisons du naufrage des Démocrates et du triomphe de Donald Trump.
Ancien rédacteur en chef de ‘‘Spectacle du Monde’’, Gérald Olivier est un fin connaisseur de la politique américaine. Il est notamment l’auteur de ‘‘Sur la route de la Maison-Blanche : le dictionnaire des élections présidentielles américaines’’ (Jean Picollec Éditeur, 2020). Dans cet entretien, il analyse les répercussions de la réélection de Donald Trump pour les États-Unis et le reste du monde.
Depuis l’annonce des premiers résultats de l’élection présidentielle américaine, les vidéos diffusées face caméra sur TikTok où les utilisateurs se filment tantôt exultant, tantôt éclatant en sanglot sont légion. Il faut dire que les réseaux sociaux (Instagram, TikTok et X, exTwitter) ont été un atout primordial dans la course à la présidence des États-Unis.
Plus qu’une victoire électorale, c’est un plébiscite qui place, à nouveau, Donald Trump sur le toit du monde. En lui offrant, de surcroît, les pleins pouvoirs. Des prérogatives qu’aucun autre président américain n’a jamais eues. Le 20 janvier prochain, le milliardaire égocentrique, à la personnalité aussi pittoresque que sa célèbre mèche orange, ne reprendra pas seulement les clés de la Maison-Blanche. Son Administration, la 47ème du nom, aura aussi le soutien de la majorité des deux chambres du Congrès. Elle pourra aussi compter sur l’appui de la Cour suprême au sein de laquelle il avait imposé une dominante conservatrice, grâce à des nominations intervenues à la fin de son premier mandat (2017 – 2021).
Les valeurs démocratiques portées par l’Europe et les États-Unis sont-elles vouées à régresser, face à la furie expansionniste des autocrates orientaux que sont Khamenei, Poutine, Xi Jinping et Erdogan ? Jean-François Colosimo, auteur d’‘‘Occident, ennemi mondial numéro 1’’, (Albin Michel) et Amin Maalouf, qui explore les origines du conflit entre la Russie et l’Ukraine avec ‘‘Le labyrinthe des égarés, l’Occident et ses adversaires’’ (Grasset), invitent à une réflexion nécessaire sur le sujet.
Du renoncement de Joe Biden le 21 juillet dernier au scrutin du 5 novembre prochain : la vice-présidente des États-Unis n’aura disposé que d’une centaine de jours pour faire campagne, Kamala Devi Harris, 60 ans, fille d’un économiste jamaïcain et d’une scientifique indienne, ancienne procureur de Californie, est caricaturée par ses adversaires trumpistes comme « une gauchiste » et par les wokes comme « une flic ». La réalité est celle d’une centriste pragmatique, certes peu charismatique, mais bosseuse et intègre. Ce qui, face au bulldozer en roue libre qu’est Trump, peut convaincre et rassurer les électeurs indécis….