Dix ans après l’attentat terroriste du 7 janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo, un sondage montre que les Français sont plus que jamais attachés à la liberté d’expression, à la satire et aux dessins de presse. Ils sont désormais 76% à soutenir le droit à la caricature comme partie prenante du droit fondamental qu’est la liberté d’expression. Et 62% d’entre eux soutiennent le ‘‘droit au blasphème’’ et se disent favorables au droit de critiquer, même de manière outrageuse, les croyances, symboles ou dogmes religieux. Un triomphe posthume pour les martyrs de l’hebdomadaire satirique tombés sous les balles djihadistes des frères Kouachi.
« I love you Elon ! » À l’annonce de sa victoire, Trump a aussitôt remercié le « formidable » Musk, qualifié de « génie » et de « star ». L’homme le plus riche du monde, patron de Tesla et de Space X, aura en effet largement contribué au retour du président populiste américain, finançant sa campagne (à hauteur d’au moins 120 millions de dollars) et mettant son réseau social X (ex-Twitter) à son service…
Depuis l’annonce des premiers résultats de l’élection présidentielle américaine, les vidéos diffusées face caméra sur TikTok où les utilisateurs se filment tantôt exultant, tantôt éclatant en sanglot sont légion. Il faut dire que les réseaux sociaux (Instagram, TikTok et X, exTwitter) ont été un atout primordial dans la course à la présidence des États-Unis.
Avec lui, c’est le retour au paradis perdu des grands espaces de l’ouest américain. Shérif armé menant sa caravane, le candidat Républicain surfe sur les vertiges d’une Amérique déboussolée.
Du renoncement de Joe Biden le 21 juillet dernier au scrutin du 5 novembre prochain : la vice-présidente des États-Unis n’aura disposé que d’une centaine de jours pour faire campagne, Kamala Devi Harris, 60 ans, fille d’un économiste jamaïcain et d’une scientifique indienne, ancienne procureur de Californie, est caricaturée par ses adversaires trumpistes comme « une gauchiste » et par les wokes comme « une flic ». La réalité est celle d’une centriste pragmatique, certes peu charismatique, mais bosseuse et intègre. Ce qui, face au bulldozer en roue libre qu’est Trump, peut convaincre et rassurer les électeurs indécis….
Lorsqu’elle avait 20 ans, Kamala Harris a adhéré à la sororité ‘‘Alpha Kappa Alpha’’ (AKA) qui appartient au vaste réseau associatif black des ‘‘Divine Nine’’. Sans se douter que, plusieurs décennies plus tard, ce serait pour elle l’un des atouts majeurs pour l’emporter, le 5 novembre prochain, face à Donald Trump.
Entre l’élégante et raffinée Kamala Harris et l’imposant, caractériel et excessif Donald Trump, le contraste est saisissant. C’est le choc frontal de deux Amériques que rien – ou presque – ne peut plus réconcilier.
À la fin des années 1950, Saïd Ramadan, le gendre d’Hassan al-Banna (fondateur des Frères Musulmans) fuit l’Égypte et choisit Genève pour partir à la conquête de l’Occident. Son fils Hani dirige depuis 1995 le Centre islamique de Genève (CIG). Son frère Tariq était le Musulman francophone le plus connu sur la planète, avant que des affaires de mœurs ne le fassent chuter en 2017. Encore aujourd’hui, Genève reste, en grande partie, sous la coupe du clan Ramadan. Mais coup de théâtre, le 10 septembre 2024. Alors que Tariq Ramadan avait été acquitté en mai 2023 en première instance, il est condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme pour viol et contrainte sexuelle.
Face au risque d’une victoire du Rassemblement national, qui aurait mis l’extrême droite au pouvoir, le salut est venu d’une mobilisation républicaine ralliant tous les démocrates. Le formidable sursaut citoyen du 7 juillet dernier a refréné les ambitions de Marine Le Pen et Jordan Bardella. Sauf que le ‘‘plafond de verre’’ se heurte à des clivages de plus en plus nombreux qui risquent d’entraver, à terme, ce ‘‘cordon sanitaire’’ destiné à maintenir l’extrême droite hors de l’arc républicain.
Ils ont pris en otage le beau cri de ralliement des républicains espagnols pendant la guerre civile de 1936 à 1939 : ‘‘No pasaran’’ (Ils ne passeront pas). C’est le titre qu’une vingtaine de rappeurs ont osé donner à une infâme vidéo censée mobiliser contre le Rassemblement national. Sous couvert d’appeler les jeunes à leur devoir de citoyen, ces brillants artistes, soucieux – disent-ils aux gogos – de « revenir à l’essence du rap », nous déversent dix minutes d’appels à la haine, au meurtre, au viol et au pogrom.