C’est bien connu, le ridicule ne tue – hélas – pas. Pourtant, face à certaines aberrations, on aimerait bien qu’il le fasse. Ne serait-ce qu’une fois, pour l’exemple ! Ainsi, en riposte aux révélations de Global Watch Analysis (voir Ecran de Veille n°17, décembre 2021) et de nos confrères de Marianne, concernant les dérives de l’« islam consulaire » qui ont conduit le ‘modéré’ recteur de la Grande mosquée de Paris, Chams Eddine Hafiz, à sceller une alliance contre-nature avec les Frères musulmans, pour soustraire le contrôle du Conseil national des imams (CNI) au Conseil français du culte musulman (CFCM), sur fond d’animosité diplomatique algéro-marocaine ; ‘‘Musulmans de France’’ (MdF), la branche française des Frères musulmans, s’est fendue d’un étrange communiqué intitulé « halte à la calomnie », prétendant n’avoir aucun lien avec la Confrérie islamiste !
Suite aux révélations du livre « Qatar Papers » sur les financements qataris octroyés au lycée Averroès à Lille, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale a commandé deux rapports. Deux ans plus tard, ces rapports destinés à déterminer si les financements étrangers en question sont de nature à révoquer le contrat qui lie ce lycée, fondé et dirigé par des Frères musulmans, à l’éducation nationale (et donc de lui couper les financements publics), n’ont toujours pas été rendu publics…
Dans une lettre ouverte adressée au Président Emmanuel Macron, au Premier ministre, Jean Castex et au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, 22 personnalités françaises, parmi lesquelles des élus, des intellectuels, des chercheurs et un général de corps d’armée, ont appelé à la dissolution de l’organisation « Musulmans de France » (ex-UOIF), la branche française de la confrérie des Frères musulmans décrite comme étant une « confrérie sécrète qui prône un islam politique et totalitaire » dont « les penseurs ont inspiré le djihadisme mondial ».