La catastrophe sanitaire tant redoutée n’a pas eu lieu au Moyen-Orient, comme dans les pays du Maghreb ou en Afrique, même si rien n’indique que la crise du coronavirus soit sur le point de se terminer et la situation peut encore largement évoluer, surtout avec la seconde vague qui sévit de nouveau dans la région.
Les conséquences de la pandémie du coronavirus différent d’une région à une autre de la planète. Elle s’accentuent notamment dans les zones de conflits où les systèmes de santé ne fonctionnent plus ou sont défaillants. Le risque principal est de voir s’exacerber des tensions et conflits existants, notamment au Moyen-Orient. Ainsi la stabilité de cette région qui s’étend du Golfe arabo-persique au Maghreb est essentielle pour l’équilibre économique et sécuritaire du monde.
Au Moyen-Orient, l’eau a toujours été appréhendée telle une ressource rare et sacrée. Elle est présente dans les mythes sumériens et akkadiens. Et la symbolique de l’eau a nourri les systèmes de croyances des Hébreux et des Arabes. L’eau est à l’origine de la fondation de grandes civilisations hydrauliques, qui sont des civilisations de l’eau, soit du fait de leur maîtrise de cette ressource rare en milieu désertique, comme celle des Nabatéens, soit du fait de la capacité de mobilisation de cette même ressource, mais en abondance, par les populations du Croissant fertile.