De retour en Libye, neuf ans après le soulèvement qui à mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, Bernard-Henry Lévy a soulevé une vive polémique au sein même du clan pro-Sarraj, le chef du mal nommé « gouvernement d’union nationale », que l’auteur de « La barbarie à visage humain » est pourtant venu soutenir, notamment à travers un reportage sur des charniers imputés aux forces du maréchal Haftar à Tarhouna, ville reprise par le forces pro Sarraj, en juin dernier.
De tous les chefs des milices qui se disputent le pouvoir en Libye, depuis la chute de Kadhafi, Abdelhakim Belhaj est le plus controversé. Né en 1966, dans le quartier populaire de Souk al-Joumâa, à Tripoli, il rejoint, à 22 ans, les rangs des moudjahidines arabes en Afghanistan, où il fonde avec d’autres djihadistes, parmi ses compatriotes, le Groupe Islamique Combattant Libyen (GICL).
Selon un rapport établi par une grande centrale du renseignement européen, les différentes milices libyennes ont récolté plus de 520 millions d’euros, en un an, en organisant ou en facilitant le trafic de migrants africains à destination de l’Europe.