Les Américains tentent de sonder discrètement les autorités françaises, pour savoir si elles seraient prêtes à déployer des troupes et/ou des forces aériennes en Irak. Le but est de lutter contre le terrorisme et de parer aux tentatives de retour en force de Daech. Mais aussi de combler le vide laissé par le désengagement américain, afin d’empêcher les milices pro iraniennes de renverser le rapport de force avec le gouvernement de Bagdad.
Les Français devraient être fiers. Ce sont leurs valeurs – laïcité, citoyenneté, égalité- que l’on brandit aujourd’hui dans des pays meurtris et déchirés, là où on ne l’attendait pas. Au Liban, des foules immenses, jeunes, chamarrées, unies au delà de leurs différences, exigent qu’on en finisse avec le vieux système confessionnel. Nés après la guerre civile, hostiles à l’instrumentalisation de leur minuscule pays par des puissances rivales et prédatrices, l’Arabie Saoudite et l’Iran, les manifestants réinventent au Levant le beau mot de patrie. Le Hezbollah, contesté pour la première fois dans ses fiefs, envoie en vain ses miliciens écraser le mouvement.