Les tensions moyen-orientales, souvent exacerbées , liées à la gestion des ressources en eau, résultent de trois changements majeurs. Le premier concerne le tracé des frontières, qui résultent des tractations secrètes entre les Français et les Anglais lors des accords Sykes-Picots, du 16 mai 1916, au moment du démantèlement de l’Empire Ottoman, qualifié « de vieil homme malade, gravement malade, tombé en décrépitude » par le tsar Nicolas Ier.
Au Moyen-Orient, l’eau a toujours été appréhendée telle une ressource rare et sacrée. Elle est présente dans les mythes sumériens et akkadiens. Et la symbolique de l’eau a nourri les systèmes de croyances des Hébreux et des Arabes. L’eau est à l’origine de la fondation de grandes civilisations hydrauliques, qui sont des civilisations de l’eau, soit du fait de leur maîtrise de cette ressource rare en milieu désertique, comme celle des Nabatéens, soit du fait de la capacité de mobilisation de cette même ressource, mais en abondance, par les populations du Croissant fertile.