Monsieur le Président,
N’abandonnons pas, une fois de plus, l’Afghanistan !
À la fin du mois de novembre 1998, trois ans avant son voyage en Europe, le Commandant Massoud, retranché au nord de l’Afghanistan, assailli de toutes parts par les Talibans soutenus par le Pakistan, m’écrivait un long texte.
Cinq pages dans lesquelles il expliquait la situation dramatique de son pays, le joug que subissaient les femmes, le danger que représentent les Talibans pour le monde entier, la menace d’al-Qaïda, l’urgence de l’aider. Il dénonçait aussi le rôle du Pakistan dans cette guerre. Autant d’accusations et d’avertissements répétés, presque mot à mot, en avril 2001 devant le Parlement européen.
La guerre contre le terrorisme n’a pas commencé le 11-Septembre à New-York. Elle a débuté deux jours plus tôt, dans un village afghan dont personne n’avait jamais entendu parler…