Le cheikh Mohamed Hassan Dadou est un leader Frère musulman d’origine mauritanienne, résident à Doha, au Qatar. Il est membre du conseil de direction de l’« Union internationale des Oulémas musulmans », une instance liée aux Frères musulmans fondée par le prédicateur égypto-Qatari, Youssef al-Qaradawi, dont il fut longtemps le numéro 2.
Le 2 septembre, le procès de l’attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’hyper cacher de la porte de Bagnolet s’est ouvert au tribunal de Paris. Le même jour, le magazine Charlie Hebdo a réimprimé les caricatures du prophète Mahomet qui avaient fait des collaborateurs du magazine las cibles de terroristes islamistes. Interrogé lors de sa visite au Liban, le président français Emmanuel Macron a indiqué qu’il n’interviendrait pas contre la réimpression de ces caricatures, car la presse en France jouit de la liberté d’expression et même de la liberté de blasphémer. Si la déclaration de M. Macron a été bien accueillie en France et dans la majorité des pays du monde, elle a déclenché une vive opposition dans certains pays du monde musulman.
D’où vient cette idée dangereuse et particulièrement malsaine qu’on puisse, un seul instant, discuter des véritables responsabilités dans le massacre de Charlie ? Se tortiller devant ces douze tombes en se demandant, d’un air pénétré, si ces morts là n’ont pas un peu cherché à être assassinés ? Il faut être drôlement contaminé pour penser un truc pareil, que des caricatures puissent être responsables de l’exécution de leurs auteurs.