La banque israélienne Hapoalim a évalué à 27 milliards de shekels (6,5 milliards d’euros) le coût de l’opération militaire en cours contre le Hamas. Soit l’équivalent de 1,3 % du PIB d’Israël en 2022. D’autres sources considèrent ce montant sous-estimé : il faudra au moins le double au regard des dégâts causés, de la reconstruction, des indemnisations et aides aux populations les plus fragiles.
Avec un budget de la Défense de 15 milliards de dollars et une aide américaine de 3,8 milliards de dollars, Israël a les moyens de la guerre, mais « tout dépendra de la répartition de l’argent », estime Hapoalim. Israël peut également compter sur ses importantes réserves de change évaluées à 200 milliards de dollars. La Banque centrale a déjà débloqué 30 milliards de dollars pour soutenir le shekel et donner des liquidités au gouvernement.
Il n’en reste pas moins que la guerre va peser lourd sur l’activité économique, jusqu’ici plutôt dynamique, avec une croissance de 3,1 % en 2023. « Les principaux secteurs touchés seront l’agriculture, importante dans le sud du pays, et évidemment le tourisme », selon l’évaluation d’Hapoalim. La mobilisation de 300 000 réservistes va également contribuer à réduire l’activité économique.