J’aime trop mes parents, qui m’ont offert un prénom fantastique, pour défendre un Zemmour voulant bannir les prénoms non catholiques. Mais, si la vérité est de son côté, sur certaines problématiques, je n’hésiterai pas un instant à le souligner.
En tout cas, on peut ne pas être d’accord avec lui sur beaucoup de questions politiques, historiques, sociologiques et philosophiques…Mais dire qu’il ne connait ni l’islam, ni l’islamisme, ni la relation tumultueuse entre les deux est une blague qui ne fait rire personne aujourd’hui, hormis les ignorants de la chose islamique et les thuriféraires de tous bords.
Quoi de plus naturel qu’au terme du mandat d’un Président perçu – à tort ou à raison – comme le ‘‘Président des riches’’, le pouvoir d’achat soit la préoccupation première des Français ? Que la référence au peuple redevienne (comme elle n’aurait jamais dû cesser de l’être) la thématique centrale du débat politique ?
Fallait-il, pour autant, que la défense des ‘‘petites gens’’ débouche sur cette haine viscérale des élites ? Que le souci des plus faibles donne naissance à une dérive populiste dont l’objet n’est pas de voler au secours des ‘‘laissés pour compte’’, mais d’instrumentaliser la détresse du peuple et de nourrir son ressentiment, pour en faire une force destructrice portée par les pulsions les plus viles : racisme, suprématisme, repli sur soi et haine de l’autre…