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Ukraine : leurs voix sous les bombes

Ukraine : leurs voix sous les bombes

Ici et là-bas. Du monde (encore) en paix au monde en guerre. De nos écrans, nos rues, nos cafés, nos métros, à leurs alertes, leurs fuites, leurs abris, leurs morts. De notre premier arbuste en fleurs à leur neige, leur boue, leur épouvante et leur résistance. Entre Paris et Kiev, cette capitale européenne à trois heures de vol, un gouffre s’est ouvert. Nous regardons, frappés de sidération, les missiles fracasser une belle et grande cité, emplie des bruits de la vie il y a si peu de temps, à des années-nuits. Kiev. J’arpentais ses boulevards immenses en janvier. L’avenue Kreshatyk qui mène au Maidan, les rues anciennes du quartier du Podol qui dégringolent vers le Dniepr.

 

Entre chars et fantômes : Choses vues en Ukraine

Entre chars et fantômes : Choses vues en Ukraine

Pour qui a visité Kiev – j’y étais fin janvier- dans les semaines qui ont précédé le coup de force de Vladimir Poutine, la perspective de voir parler les armes est un crève-coeur et un épouvantable gâchis. A un double titre. D’abord, la jeunesse que j’ai rencontré dans les cafés de la rue Kreschatyk, la principale et monumentale artère de la capitale ukrainienne, est fondamentalement pro-européenne. Dans la région, ses regards se tournent davantage vers Vilnius, en Lituanie, pays membre de l’UE, où vont étudier de nombreux jeunes Ukrainiens, que vers Moscou.