Selon une enquête de l’ONU les groupes djihadistes en Afrique ont mis en place un nouveau moyen de financer leurs activités terroristes, à travers le trafic de faux médicaments. Le mali est désigné comme étant la principale plaque tournante de ce juteux trafic.
Selon un rapport onusien, Daech dispose toujours d’un trésor de guerre estimé entre 30 et 45 millions de dollars. Le rapport précise qu’il s’agit essentiellement de fonds en espèces, mais relève qu’une partie de ces fonds a été transformée en investissements, via des prête-noms, en Irak, en Syrie et surtout en Turquie.
Le président français Emmanuel Macron a récemment écrit aux pays membres de l’Union Européenne, pour leur demander plus d’engagements financiers dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Identifier les enjeux les plus cruciaux du renseignement français et proposer un nouveau mode de fonctionnement et de coordination des efforts de la communauté du renseignement français est au cœur de la stratégie nationale du renseignement élaborée cet été par la Coordination Nationale du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme.
L’attaque meurtrière survenu le 3 octobre dernier au cœur même de la direction du renseignement, à la préfecture de police de Paris, a illustré de la façon la plus dramatique le phénomène que nous évoquions dans la première de cette série d’articles consacrés aux nouveaux défis antiterroristes. A savoir que ce type d’actes terroristes ne sont plus l’œuvre de commandos lancés à l’assaut de la France, depuis les fiefs daechiens dans les zones djihadistes irako-syriennes, mais sont le fruit empoisonné de « vocations djihadistes » d’apparence spontanée, suscitées à distance, par les recruteurs daechiens, chez des « sujets » français le plus souvent motivés par des pulsions violentes de type nihiliste, plus que par un réel désir de « guerre sainte » djihadiste.
Cet été 2019 aura été, pour le Qatar, la saison de toute les outrances.
Tout a commencé le 20 juin, par une enquête du Wall Street Journal révélant que l’un des plus célèbres argentiers d’al-Qaida, Khalifa al-Subaiy, qui fut notamment le financier du « cerveau du 11 septembre », continue à exercer ses activités de « mécène de la terreur », à l’abri des hautes protections dont il jouit au sein de l’establishment qatari.
Puis, les scandales ont déferlé.
Malgré les dénégations des autorités qataries, qui s’efforcent de démentir toute implication dans le financement du terrorisme, les scandales se multiplient et les révélations se succèdent, depuis le début de l’été, apportant un lot surprenant de documents et de preuves qui accablent l’émirat gazier. Des révélations qui éclaboussent de nombreux hommes d’affaires et dignitaires locaux, mais aussi d’éminents membres de la famille princière, dont Fahad Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, l’un des frères de l’émir actuel, Tamim Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, et l’ancien premier ministre Hamad Bin Jassim al-Thani, proche conseiller et associé en affaires de l’ancien émir Hamad Bin Khalifa al-Thani…
Longtemps les autorités de Doha ont eu pour stratégie de défense, face à multiplication des révélations sur l’implication de nombreux dignitaires qataris dans les scandales liés au financement du terrorisme, de les qualifier d’initiatives individuelles qui ne représentent pas le gouvernement.
Pendant des années – et jusqu’à récemment encore – une bonne demi-douzaine d’individus qataris finançaient Al Qaida en Irak en Syrie ou les Shebab en Somalie. Pour les besoins de notre enquête, sur le livre publié avec mon confrère Christian Chesnot (Nos très chers émirs, sont-ils vraiment nos amis ?), nous avions rencontré en 2016 l’un de ces financiers du terrorisme, cheikh Abdulrahmane Bin Omer al-Nouaimy à Doha, qui figure depuis 2014, sur les listes noires de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Au-delà de l’appartenance à l’idéologie islamiste radicale, quel est le lien commun entre al-Qaïda à Daech, pourtant rivaux ? Entre le cerveau des attentats du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed, et le prédicateur vedette de la chaîne al-Jazeera, Youssef Al-Qaradawi ? Et une myriade de réseaux d’influence et de financement pro-islamiques implantés aussi bien au monde arabe que dans les grandes capitales occidentales ?
La réponse est sans équivoque : la Confrérie pan-islamique des Frères musulmans ! C’est ce que démontre une étude très fouillée, intitulée The muslim brotherhood’s ties to exterimists, réalisée par le Think-tank américain Counter Extremism Project.