Dans le premier volet de cet ‘‘observatoire des enseignants face à l’expression du fait religieux à l’école’’ (sondage IFOP pour ECRAN de VEILLE, publié le 9 décembre dernier), 45% des enseignants reconnaissaient s’autocensurer dans leur cours afin d’éviter des incidents provoqués par certains élèves. Dans ce deuxième volet, 1 enseignant sur 5 affirme avoir été victime, au moins une fois au cours de sa carrière, d’agression à motivation religieuse ou identitaire.. Ceci explique, sans doute, cela !
Deux ans après la décapitation de Samuel Paty, notre sondage auprès des enseignants démontre que la peur n’a absolument pas changé de camp. Les atteintes à la laïcité enregistrent une telle recrudescence que plus de la moitié des enseignants s’autocensurent pour éviter de provoquer des ‘‘incidents’’…
Dans la campagne électorale des législatives, comme lors de la présidentielle, les questions polémiques liées à l’islam (voile, burkini, édification de mosquées…) hystérisent le débat politique. Pis encore, tel un arbre qui cache la forêt, elles éclipsent les véritables problématiques relatives à la lutte contre l’islamisme et le communautarisme…
Les question liées à l’islam sont au cœur de la campagne présidentielle. Aux craintes grandissantes suscitées par la menace terroriste, depuis les attaques djihadistes de 2015, s’est additionnée une large prise de conscience des dangers que peuvent constituer les dérives communautaires et séparatistes.
Les catholiques pratiquants représentent à peine 10% de l’électorat français. Il n’empêche qu’ils font l’objet de toutes les convoitises, dans la course à la présidentielle d’avril prochain. Bien qu’ils ne pèsent pas grand-chose sur le plan quantitatif, leur positionnement – à la frontière d’une droite traditionnelle qui stagne dans l’opinion, et de la droite nationale et identitaire, en forte progression – en fait un segment charnière de l’électorat autour duquel s’articuleront les rapports de forces entre les 3 candidats de la droite et de l’extrême droite. Ainsi, à moins d’une surprise venant d’une gauche plus que jamais divisée, c’est en fonction des orientations du vote catholique que se décidera qui de Valérie Pécresse, Marine Le Pen ou Éric Zemmour accèdera au second tour de la présidentielle.