Nombreux sont les films consacrés à l’horreur nazie et la Shoah que le Festival de Cannes a accueillis, célébrés et récompensés. Il y a notamment eu le tragi-comique ‘‘La vie est Belle’’ de Roberto Benigni (Grand Prix – 1997), l’émouvant et magistral ‘‘Le pianiste’’ de Roman Polanski (Palme d’Or – 2002), le sombre et poignant ‘‘Ruban Blanc’’ de Michael Haneke (Palme d’Or – 2009) et l’atypique et éblouissant ‘‘Le fils de Saul’’ de Laszlo Nemes (Grand Prix – 2015).
Lorsque j’ai découvert, au début de l’été 2019, les témoignages des survivants de la Shoah recueillis par l’ami Jean-Marie Montali, pour les besoins de son livre Nous sommes la voix des morts (Le Cherche-midi, octobre 2020), j’étais en train de lire un texte inédit d’Hannah Arendt, qui venait d’être publié, dans l’excellente collection About & Around, aux éditions Allia.
Les bonnes feuilles du livre poignant de notre confrère Jean-Marie Montali « Nous sommes les voix des morts, les derniers déportés témoignent », qui vient de paraître au Cherche Midi. 75 ans après la libération des camps, ces témoignages de rescapés, qui résonnent comme des voix d’outre-tombe, décrivent l’indicible et nomment avec une sobriété toute singulière l’horreur absolue de la Shoah.