A l’heure où nous nous interrogeons sur les conséquences que la pandémie aura sur nos vies et celles de nos enfants, à l’heure où le défi de la remise à flot de nos économies obnubile nos concitoyens et nos dirigeants, au camp de Zaatari, dans le désert jordanien, 80.000 réfugiés syriens tentent de survivre dans d’effroyables conditions.
Un programme de bourses universitaires, financé par le Qatar en 2015, devait donner à une centaine d’étudiants réfugiés syriens l’occasion de poursuivre leurs études à la prestigieuse université de la Sorbonne. Trois ans plus tard, l’écrasante majorité des étudiants syriens a été éjectée de ce programme, dans des conditions jugées par certains d’entre eux comme « arbitraires et discriminatoires ». En parallèle, le programme a changé de nature et d’objectifs, en s’ouvrant à des réfugiés d’autres nationalités, voir à des étudiants qui ne seraient même pas réfugiés !