Indépendante depuis 1991, l’ancienne Somalie britannique n’est toujours pas reconnue par la communauté internationale. Elle n’élève que des chameaux, des moutons et des chèvres, mais sa situation stratégique, sur le golfe d’Aden, intéresse l’Éthiopie, son grand voisin (120 millions d’habitants), qui n’a pas d’accès à la mer, depuis l’indépendance l’Érythrée. La Turquie et le Qatar se sont implantés à Mogadiscio (Somalie), tandis que les Émirats arabes unis investissent massivement à Berbera, le grand port du Somaliland. Les Chinois possèdent une base militaire à Djibouti et Taïwan s’intéresse à Sallahey, au sud d’Hargeisa, la capitale su Somaliland, où un gisement pétrolier a été découvert.
L’ex détenu français au Qatar, Jean-Pierre Marongiu, es décédé le 13 juin à Nancy. Cet ingénieur avait créé une société de formation au management au Qatar. En 2013, il est non seulement spolié par son “associé“ qatari, mais condamné à sept ans de prison. Jean-Pierre Marongiu ne sera libéré qu’en 2018. Depuis, il avait publié plusieurs ouvrages sur sa détention.
Depuis plusieurs années, des islamistes radicaux mènent des raids meurtriers dans le nord du Mozambique. Ils s’aventurent parfois dans le sud de la Tanzanie. Leurs attaques font des centaines de morts et poussent des dizaines de milliers d’habitants à fuir la région. Affiliés à l’État islamique, les Chabab ont réussi à occuper, pendant près d’une année, le port de Mocimboa da Praia, qui compte 30 000 habitants, et pendant un mois, la ville de Palma (75 000 habitants), avant d’en être chassés. Ce coup de main a provoqué le retrait du groupe français TotalEnergies, pourtant prêt à investir plusieurs dizaines de milliards de dollars dans un très grand projet gazier près de la ville de Palma. Depuis une décennie, le Mozambique est présenté comme un futur eldorado gazier.
Un rapport confidentiel établi par une agence européenne de renseignement, en octobre 2021, fait état d’une alliance secrète entre le Qatar et la Turquie, scellée lors d’une « réunion de coordination » dédiée au renfoncement de la collaboration entre les deux pays au sujet du « soutien aux Frères musulmans en Europe ».
Nous reproduisons ici de larges extraits de cet édifiant rapport :
Cette lettre adressée au secrétaire général de l’Onu, par le cheikh Ahmed Bin Khalid Bin Mohammed Bin Ali Bin Abdullah Bin Qassim Bin Mohammed Al-Thani, au nom du « Conseil de la famille al-Thani », la famille régnante de l’émirat du Qatar, est sans équivoque quant à la corruption de l’ex procureur qatari nommé au poste de monsieur anti-corruption par l’Onu !
Le malheur tunisien fait le bonheur colonial du Qatar. C’est en effet sur la toile de fond d’un pays décimé par le Coronavirus -le taux de décès y est le plus élevé d’Afrique- qu’a été voté un projet de loi permettant au « Qatar Fund for development » de gérer les intérêts financiers entre la Tunisie et le Qatar. Un véritable traité qui autorisera Doha à intervenir directement dans l’économie tunisienne, avec des avantages considérables pour les bailleurs de fonds de l’islamisme.
Une réunion des services secrets turcs et qataris récemment organisée à Doha a mis en place une stratégie commune pour le continent africain. Le projet porte sur trois volets : investissements économiques, sécurité et coopération politico-militaire.
Les élèves qataris apprennent que les juifs, en « manipulant les marchés économiques et en accumulant d’immenses richesses » ont ruiné l’Allemagne après la Première Guerre mondiale. Il était donc logique que le Führer leur fasse payer cher leur infâme trahison. Ou comment biberonner, de l’enfance à l’adolescence, dans l’antisémitisme.
Pour dénoncer les adversaires des Frères musulmans et de l’islam radical, les communicants liés au Qatar utilisaient habituellement des pseudonymes. A l’occasion, il pouvait également faire appel à François Burgat, chercheur à la retraite, aujourd’hui président du Centre arabe de recherches et d’études politiques (CAREP) à Paris, organisme financé par l’émirat gazier. Toutefois, le dernier article, « Boue sur le Qatar », publié le 20 juin sur un blog hébergé par Mediapart, est signé par Paolo Fusi, un sulfureux personnage, auteur de faux grossiers lors de la dernière guerre du Golfe.