Les valeurs démocratiques portées par l’Europe et les États-Unis sont-elles vouées à régresser, face à la furie expansionniste des autocrates orientaux que sont Khamenei, Poutine, Xi Jinping et Erdogan ? Jean-François Colosimo, auteur d’‘‘Occident, ennemi mondial numéro 1’’, (Albin Michel) et Amin Maalouf, qui explore les origines du conflit entre la Russie et l’Ukraine avec ‘‘Le labyrinthe des égarés, l’Occident et ses adversaires’’ (Grasset), invitent à une réflexion nécessaire sur le sujet.
Un pays immense de 85 millions d’âmes vit sous la botte d’une dictature belliqueuse, minée par la corruption et contestée par plus de 70 % de la population. La jeunesse perse, qui revendique désormais la séparation de la religion et de l’État, doit être soutenue sans relâche face à une tyrannie au seuil du nucléaire qui rêve d’embraser le monde.
Sociologue franco-iranienne, universitaire et essayiste, Azadeh Kian analyse les motivations du régime de Téhéran, les enjeux de la marche à la guerre et les ressorts du puissant mouvement de contestation qui ébranle le pouvoir des Gardiens de la Révolution.
On la connaît mal en Europe. Pourtant, cette force en charge des opérations extérieures du Corps des Gardiens de la Révolution – la milice paramilitaire du régime iranien – est derrière la plupart des attentats terroristes commandités par la République islamique d’Iran. Elle est aussi à la manœuvre en mer Rouge et dans le détroit d’Ormuz, où ses drones attaquent tankers et navires de commerces internationaux. En une trentaine d’années, elle a tissé un réseau d’espions qui œuvrent jusque dans les capitales européennes, qu’elle menace plus que jamais. Explications.
Dans un livre remarquable, intitulé ‘‘La face cachée des Mollahs. Le livre noir de la République islamique d’Iran’’, Emmanuel Razavi, Grand reporter indépendant, contributeur régulier à Global Watch Analysis, révèle comment l’idéologie des Frères musulmans a inspiré l’islam politique chiite de Khomeini. Extraits exclusifs.
Outre ses roquettes de fabrication artisanale, le Hamas reçoit, depuis deux ans, des roquettes iraniennes Fajr-5 d’une portée de 75 kilomètres. L’Iran l’approvisionne aussi en missiles antichars russes Kornet. Certains missiles de ce même type auraient également été acquis en Libye.
Rien ne prédestinait la Force Al-Qods, unité d’élite du Corps des Gardiens de la révolution iranienne (Pasdarans) et l’Organisation mondiale des Frères musulmans à se rapprocher. Pourtant, des documents issus des archives secrètes du ministère iranien du Renseignement révèlent l’inconcevable : des tractations ont bien eu lieu entre ces deux organisations, d’apparence rivales, pour faire face à leurs ennemis communs.
La main de l’Iran est clairement derrière les attentats terroristes du Hamas qui ont frappé Israël, le 7 octobre dernier. Au-delà des clivages traditionnels Sunnites-Chiites, les Mollahs iraniens et le mouvement islamiste palestinien ont un point commun : l’organisation des Frères musulmans et sa doctrine de l’islam politique. Explications.
En Iran, les revendications féministes sont à l’origine de la mobilisation populaire contre le régime des mollahs. En retirant ou brûlant leur voile en public, les Iraniennes marquent leur opposition à une théocratie vieillissante et usée. Premières victimes de l’oppression, elles savent mieux que personne à quel point la République islamique a fait de cette étoffe l’un de ses piliers idéologiques, reléguant de facto la femme au rang d’être inférieur.
Depuis la mi-février, alors que le régime iranien a tardé à reconnaître l’expansion globale de l’épidémie de coronavirus – et dénonçait « un complot de l’ennemi », dans le double contexte de la célébration de l’anniversaire de la Révolution islamique, le 11 février, et des élections législatives du 21 février – l’Iran, qui reste un des principaux foyers mondiaux de l’épidémie de Covid-19, inquiète ses pays voisins. Ceux-ci n’ont pas tardé à fermer leurs frontières dès le 19 février, avec l’annonce des premières personnes infectées au Moyen- Orient.