Lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision Al Arabiya, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, basé à Doha, au Qatar, vient de remettre en question la décision prise par le mouvement islamiste palestinien, en 2017, qui avait lors modifié sa charte pour y supprimé toute référence à son affiliation à la confrérie des Frères musulmans.
Le leader du Hamas Abdel Rahim Abou Fanah, président du comité de la Zakat [Aumône légal islamique, l’un des principaux canaux de collecte de dons par le Hamas] au sein de l’organisation islamiste palestinienne, a enflammé les réseaux sociaux arabes : Dans une vidéo filmée au téléphone portable, par un jeune homme s’exprimant en dialecte arabe palestinien, ce cadre du Hamas est apparu nu, en compagnie d’une prostituée, dans ce qui semble être un hôtel israélien, comme l’indique des écriteaux en hébreu sur les meubles.
C’est la seule révolte d’un peuple arabe contre ses dirigeants qui n’a pas droit de cité dans les médias européens, notamment français. Elle s’est déroulée à Gaza en mars dernier : le Hamas a étouffé dans le sang la colère d’un peuple qui criait « Nous voulons vivre ! ». Les faiseurs d’opinion, de Londres à Paris, eux, l’ont étouffée dans le silence.