Le Festival de Cannes a dévoilé, jeudi 11 avril 2024, la sélection officielle de sa 77ème édition. Parmi plus de 2000 longs-métrages visionnés, 19 sont retenus en compétition officielle.
Au terme d’une sélection marquée par une majorité de film traitant de la dualité suspicion / culpabilité, la Palme d’Or du 76ème festival de Cannes est revenue à ‘‘Anatomie d’une chute’’, un drame familial français qui décortique les mécanismes du soupçon (et de la culpabilité qui en découle) qui pèsent sur une épouse après la défenestration (accidentelle ?) de son mari.
Ainsi, la réalisatrice Justine Triet entre de les annales de la Croisette pour avoir décroché la dixième Palme d’Or française et la troisième pour femme, 30 ans après ‘‘La leçon de piano’’ de la néo-zélandaise Jane Campion, et deux ans après ‘‘Titane’’ de sa compatriote Julia Ducournau, membre du Jury cette année.
Nombreux sont les films consacrés à l’horreur nazie et à la Shoah que le festival de Cannes a accueillis, célébrés et récompensés. Il y a eu, notamment, le tragi-comique ‘‘La vie est Belle’’ de Roberto Benigni (Grand Prix – 1997), l’émouvant et magistral ‘‘Le pianiste’’ de Roman Polanski (Palme d’Or – 2002), le sombre et poignant ‘‘Ruban Blanc’’ de Michael Haneke (Palme d’Or – 2009) et l’atypique et éblouissant ‘‘Le fils de Saul’’ de Laszlo Nemes (Grand Prix – 2015).
Ces œuvres majeures et nécessaires ont toutes fait face à la même et épineuse problématique : comment évoquer la Shoah sans en montrer l’insoutenable horreur ? Et de toutes les approches adoptées ou envisagées, celle de ‘‘The Zone of Interest’’ de Jonathan Glazer – qui vient de décrocher le Grand Prix du 76ème festival de Cannes – est, de loin, la plus éprouvante : le cinéaste britannique a fait le choix à la fois singulier et déroutant de filmer Auschwitz depuis la maison adjacente du commandant nazi Rudolf Höss, qui dirigea le terrible camp de mai 1940 à décembre 1943, puis à nouveau de mai à septembre 1944.
Nombreux sont les films consacrés à l’horreur nazie et la Shoah que le Festival de Cannes a accueillis, célébrés et récompensés. Il y a notamment eu le tragi-comique ‘‘La vie est Belle’’ de Roberto Benigni (Grand Prix – 1997), l’émouvant et magistral ‘‘Le pianiste’’ de Roman Polanski (Palme d’Or – 2002), le sombre et poignant ‘‘Ruban Blanc’’ de Michael Haneke (Palme d’Or – 2009) et l’atypique et éblouissant ‘‘Le fils de Saul’’ de Laszlo Nemes (Grand Prix – 2015).
Au terme d’une sélection marquée par une majorité de films traitant de la dualité suspicion / culpabilité, la Palme d’Or du 76ème Festival de Cannes a été remportée par ‘‘Anatomie d’une chute’’, un drame familial français qui décortique les mécanismes du soupçon (et de la culpabilité qui en découle) qui pèsent sur une épouse après la défenestration (accidentelle ?) de son mari.
S’inspirant de l’histoire vraie d’un drame familial qui a secoué la Tunisie en 2014 : celui d’Olfa Hamrouni et de ses 4 filles, dont deux ont été endoctrinées par Daech, ‘‘Les filles d’Olfa’’ de Kaouther Ben Hania dissèque, avec brio et perspicacité, le processus d’endoctrinement à travers lequel les islamistes opèrent leur lavage de cerveau sur les personnes socialement et psychologiquement fragiles.
Grâce à une narration innovante, à mi-chemin entre du documentaire et de la fiction, ce film, à la fois sobre et émouvant, a réussi l’exploit d’établir un jeu de miroirs captivant entre les personnages réels d’Olfa et ses filles et leurs doubles fictionnels à l’écran.
Grand oublié du palmarès du 76ème festival de Cannes, Nanni Moretti a, à nouveau, conquis la Croisette, par une œuvre poignante teintée d’humour et de mélancolie à travers laquelle il jette un regard inquiet et sarcastique sur le cinéma d’aujourd’hui.
Grand oublié du palmarès de ce 76ème Festival de Cannes, Nanni Moretti a, à nouveau, conquis la Croisette avec une œuvre poignante teintée d’humour et de mélancolie, à travers laquelle il jette un regard inquiet et sarcastique sur le cinéma d’aujourd’hui.
Après six ans d’absence et dix-sept ans de sobriété (feinte ou réelle ?), le grand maître finlandais de la comédie loufoque, Aki Kaurismäki, revient sur les pas de sa célèbre ‘‘trilogie des perdants’’ (‘‘Au loin s’en vont les nuages’’ – 1996, ‘‘L’homme sans passé’’ – 2002, ‘‘Les lumières du faubourg’’ – 2006). Présenté en compétition officielle, son nouveau film ‘‘Les feuilles mortes’’ a décroché le Prix du Jury et ébloui la Croisette par son esthétique décalée et minimaliste.
S’inspirant de l’histoire vraie d’un drame familial qui a secoué la Tunisie en 2014 : celui d’Olfa Hamrouni et de ses 4 filles, dont deux ont été endoctrinées par Daech, ‘‘Les filles d’Olfa’’ de Kaouther Ben Hania dissèque, avec brio et perspicacité, le processus d’endoctrinement à travers lequel les islamistes opèrent leur lavage de cerveau sur les personnes socialement et psychologiquement fragiles.