La Tunisie bouillonne sous une chaleur accablante ce 25 juillet 2021, jour de sa fête nationale. Pour les 64 ans de la République Tunisienne, des milliers de personnes sont descendues dans les rues manifester leur mécontentement, exigeant la dissolution du Parlement et le départ des islamistes du pouvoir. Ce cancer rampant s’est accaparé de tous les organes stratégiques et vitaux du pays depuis la Révolution de 2011 et le retour triomphant de l’exil du « Khomeini Tunisien » Rached Ghannouchi : Fondateur du parti islamique « Ennahda », Président du Parlement tunisien mais surtout représentant officiel des Frères musulmans en Tunisie.
A l’issue de plusieurs semaines de grogne populaire, provoquée par une grave dégradation de la situation économique et sanitaire, qui a atteint son apogée le 25 juillet – jour anniversaire de l’instauration de République en Tunisie – avec une journée de protestation appelant au limogeage du gouvernement et à la dissolution du parlement, marquée par le saccage de plusieurs sièges d’Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, notamment dans les villes pauvres du sud du pays ; le président Kaïs Saïed a décidé de porter un « coup d’arrêt » radical à la crise politique et sociale qui secoue la Tunisie.