Qu’est-ce que Maïwenn a commis de plus inélégant et d’impardonnable ? Avoir tiré les cheveux d’Edwy Plenel ou plombé l’ouverture du 76ème Festival de Cannes avec son insipide et très décevant ‘‘Jeanne du Barry’’ ?
Dans un discours poignant qui a marqué la cérémonie d’ouverture du 75ème festival de Cannes, l’acteur français Vincent Lindon, qui préside le jury de la compétition officielle, s’est illustré par une ode au cinéma engagé et citoyen qu’il a qualifié d’« arme d’émotion massive », dont la fonction est de « réveiller les consciences et bousculer les indifférences ».
Lindon qui a, maintes fois, ému la croisette à travers des films au souffle social et militant – de « La loi du marché, qui lui a valu le prix d’interprétation masculine (2015), à « En guerre » (2018) – a exhorté le cinéma à « porter haut et fort la parole des sans-voix », affirmant que « même si cela revient à écoper, avec un dé à coudre, la coque d’un navire qui se remplit par vagues, notre force c’est que nous y croyons, et que vos œuvres sont immortelles ».
Voici le verbatim intégral de ce discours qui restera, pour longtemps, dans les mémoires des festivaliers et amateurs de septième art.