Préparer un voyage en Syrie ou en Somalie peut dorénavant vous valoir des années de prison en Suisse. Berne développe la justice préventive et veut s’en prendre aux « terroristes potentiels », à l’instar de certains films de science-fiction qui racontent qu’à l’avenir les polices n’arrêteront pas seulement les auteurs d’un hold-up, mais auront le droit d’intercepter les personnes qui ont évoqué l’idée de commettre un braquage…
Selon un rapport du conseil national du renseignement, remis au Président Macron, au sujet des combattants français de Daech, une quarantaine d’entre-eux aurait rejoint des groupes djihadiste en Libye. Ils constituent, du fait de ce rapprochement géographique, une importante source d’inquiétude, car ils pourraient nourrir des projets de retour clandestins en France.
Un récent rapport du département américain de la Défense soumis au Congrès des États-Unis conclut que, bien que les représentants des États-Unis et des Taliban aient signé un accord, le 29 février, pour mettre fin au conflit en Afghanistan, plusieurs événements ultérieurs ont soulevé des questions quant à la mise en place du processus de paix.
Le président français Emmanuel Macron a récemment écrit aux pays membres de l’Union Européenne, pour leur demander plus d’engagements financiers dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Identifier les enjeux les plus cruciaux du renseignement français et proposer un nouveau mode de fonctionnement et de coordination des efforts de la communauté du renseignement français est au cœur de la stratégie nationale du renseignement élaborée cet été par la Coordination Nationale du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme.
L’attaque meurtrière survenu le 3 octobre dernier au cœur même de la direction du renseignement, à la préfecture de police de Paris, a illustré de la façon la plus dramatique le phénomène que nous évoquions dans la première de cette série d’articles consacrés aux nouveaux défis antiterroristes. A savoir que ce type d’actes terroristes ne sont plus l’œuvre de commandos lancés à l’assaut de la France, depuis les fiefs daechiens dans les zones djihadistes irako-syriennes, mais sont le fruit empoisonné de « vocations djihadistes » d’apparence spontanée, suscitées à distance, par les recruteurs daechiens, chez des « sujets » français le plus souvent motivés par des pulsions violentes de type nihiliste, plus que par un réel désir de « guerre sainte » djihadiste.
La lutte antiterroriste est une guerre d’un genre très particulier. Une bataille asymétrique au sein de laquelle les services de renseignement mènent un combat sans répit contre un ennemi tout aussi radical qu’invisible. Autant dire que, contrairement aux règles qui déterminent les rapports de forces dans les guerres de type classique, face à cet adversaire sans visage qu’est le terrorisme, la puissance de frappe et la suprématie militaire ne constituent pas les éléments les plus déterminants.
De ce fait, le contre-terrorisme est avant tout une guerre de renseignement. Celle-ci est, par définition, un combat de tout instant nécessitant de périlleuses et perpétuelles opérations clandestines d’investigation, de surveillance, de filature, d’infiltration ou de sabotage.
Des échanges confidentiels entre plusieurs services de renseignement européens font état de projets d’attaques en mer méditerranée et d’opérations kamikaze visant les côtes italiennes, françaises et espagnoles.
Dans une récente note confidentielle, Europol s’inquiète à propos de réseaux logistiques de Daech, repérés depuis plusieurs mois, qui opèrent d’importants mouvements de trafic et de stockage d’explosifs dans plusieurs pays d’Europe centrale et dans les Balkans.
De plus en plus de sources au sein de la communauté européenne du renseignement évoquent des efforts soutenus de groupes djihadistes visant à mener des attaques chimiques en Europe.