Sur la photo, l’homme pose entre ses deux épouses aux visages masqués par un coeur rose, pudeur oblige. Il les a épousées le même jour et s’appelle Rachid. C’est un ‘‘Skikdi’’, un habitant de Skikda, ce qui lui vaut sur les réseaux sociaux le sobriquet de ‘‘Skik-deux’’, nouvelle preuve que les Algériens peuvent tout perdre, sauf le sens de l’humour ! Le faire-part de mariage est orné du verset coranique qui justifie la diversité matrimoniale : « Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez »
Pour faire descendre la pression entre la France et l’Algérie, le président Emmanuel Macron envisage plusieurs mesures d’accalmie.
Pour éviter les critiques dont a fait l’object son prédécesseur, Xavier Driencourt, le nouvel ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, aurait reçu de l’Elysée des instructions confidentielles lui interdisant de recevoir ou de rencontrer des représentants du Hirak, le mouvement de protestation populaire qui revendique un changement de régime en Algérie.
Selon nos sources, l’Élysée a aussi exigé un changement de personnel diplomatique à Alger, imposant notamment au nouvel ambassadeur l’arrivée d’une nouvelle conseillère politique, en la personne de Souhire Medini, qui présente une double avantage : parfaite arabophone, elle a aussi de puisants relais diplomatiques sur le continent africain.
Selon une note confidentielle française, des cadres du mouvement islamiste algérien Rachad ont discrètement été reçus par le MIT (services secrets turcs) à Antalya et Istanbul. Les émissaires de Rachad se sont vus promettre une aide financière et logistique pour renforcer leurs actions de propagande.
Le 9 mars dernier, un avion brésilien se pose sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Ses cales seraient pleines de doses de vaccins livrées par Israël. L’Algérie est déjà approvisionnée en vaccins Spoutnik russe et Sinopharm chinois, ce qui n’a rien de surprenant. La logique sanitaire suit la logique diplomatique. Mais Israël ! Le pays le plus vilipendé par les médias algériens, la cible de toutes les thèses complotistes ! L’info, diffusée par la chaine I24 news, qui émet depuis Tel-Aviv en français, anglais et arabe, est-elle sérieuse ? Même s’il ne s’agit que d’une rumeur, elle a l’avantage de faire gamberger.
La proposition faite au Maroc par l’ex-Administration Trump d’y implanter une base relais d’Africom (le commandement des forces américaines en Afrique) a irrité au plus haut niveau les autorités algériennes.
Les Français devraient être fiers. Ce sont leurs valeurs – laïcité, citoyenneté, égalité- que l’on brandit aujourd’hui dans des pays meurtris et déchirés, là où on ne l’attendait pas. Au Liban, des foules immenses, jeunes, chamarrées, unies au delà de leurs différences, exigent qu’on en finisse avec le vieux système confessionnel. Nés après la guerre civile, hostiles à l’instrumentalisation de leur minuscule pays par des puissances rivales et prédatrices, l’Arabie Saoudite et l’Iran, les manifestants réinventent au Levant le beau mot de patrie. Le Hezbollah, contesté pour la première fois dans ses fiefs, envoie en vain ses miliciens écraser le mouvement.
Voici les principaux extraits du document évoqué dans notre enquête exclusive sur la corruption liée à la rente pétrolière en Algérie.
Dans le prolongement de notre enquête sur les scandales de corruption de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, en lien avec le clan des Bouteflika, nous avons pris connaissance d’un « rapport spécial » portant sur une enquête financière au sujet d’une société offshore enregistrée dans les Îles Vierges britanniques, sous le nom de Sonatrach Petroleum Corporation, qui servirait de parachute financier permettant à 15 personnalités, dont ce document confidentiel ne révèle pas les identités, de se partager un gigantesque pactole émanant de la rente pétrolière algérienne !
Paris envisage de nommer un nouvel ambassadeur à Alger, en remplacement de Xavier Driencourt critiqué par le nouveau pouvoir algérien pour la « trop grande influence » qu’il a acquise durant les dernières années au sein des cercles proches du clan Bouteflika.