Les nominations intervenues à la tête de Daech, suite à la mort de son « Calife », Abou Bakr al-Baghdadi, et de son porte-parole, Abou Hassan al-Mouhadjir, confirme la mainmise grandissante d’AMNI, l’ex-service de renseignement du Califat, sur les instances directionnelles de l’organisation terroriste.
Loin d’avoir mis un terme à l’existence ni même au pouvoir de nuisance de Daech, la mort de son Calife auto-proclamé, Abou Bakr al-Baghdadi – tué le 27 octobre dernier, lors d’une opération des forces spéciales américaines, au nord de la Syrie – aura pour effet d’accélérer deux tendances en gestation depuis plusieurs mois, au sein de la nouvelle Internationale djihadiste : la première est d’ordre structurel, la seconde est opérationnelle.
Le chef de Daech Abou Bakr al-Baghdadi, est apparu dans une vidéo de propagande publiée par le bras médiatique de l’organisation l’agence Al-Furqan . Une apparition qui marque un tournant décisif dans le mode opératoire de l’organisation terroriste que son chef a qualifié de : « guerre d’usure ».
S’il est évident que le feu couve encore sous les cendres de l’organisation daechienne, l’une des questions principales, que se posent les spécialistes de la lutte antiterroriste, porte sur les stratégies de survie que Daech va adopter, suite à l’effondrement du proto-Etat du califat, en Irak et en Syrie. Amni, son service de renseignement, se trouve au cœur de cette mutation…