Un rapport interne de la Banque mondiale révèle qu’une bonne partie de l’aide au développement, destinée notamment au continent africain, est détournée vers des centres financiers offshores et ne participe donc pas à la réduction de la pauvreté.
Le modus operandi souvent appliqué par la Chine pour faire des percées dans les pays économiquement plus faibles, que ce soit en Asie, en Afrique ou en Amérique latine, consiste à conclure des accords avec des chefs d’État corrompus. Cela permet aux entreprises chinoises de promouvoir non seulement leurs intérêts commerciaux dans ce pays, mais aussi à l’État chinois de pénétrer subrepticement dans le système politique de la nation, dans le but d’assurer son influence à long terme. La nation himalayenne du Népal apparaît comme un exemple classique de cette machination chinoise où le parti communiste népalais au pouvoir, dirigé par le Premier ministre KP Sharma Oli, semble défendre de manière flagrante les intérêts chinois, au point de mettre mal à l’aise de nombreux membres haut placés de son parti.
Voici les principaux extraits du document évoqué dans notre enquête exclusive sur la corruption liée à la rente pétrolière en Algérie.
Dans le prolongement de notre enquête sur les scandales de corruption de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, en lien avec le clan des Bouteflika, nous avons pris connaissance d’un « rapport spécial » portant sur une enquête financière au sujet d’une société offshore enregistrée dans les Îles Vierges britanniques, sous le nom de Sonatrach Petroleum Corporation, qui servirait de parachute financier permettant à 15 personnalités, dont ce document confidentiel ne révèle pas les identités, de se partager un gigantesque pactole émanant de la rente pétrolière algérienne !
Les enquêtes anti corruption en Algérie commencent à donner des sueurs froides aux autorités du Qatar. Selon nos sources, dans deux dossiers au moins, les investigations font apparaître l’implication de hautes personnalités qataries et de plusieurs figures parmi les « protégés » de Doha, au sein des réseaux européens des Frères musulmans, dans les circuits financiers utilisés par le clan Bouteflika pour piller les richesses du pays.
Mises en difficulté par la multiplication des enquêtes concernant la corruption et les scandales sportifs, les autorités qataries s’inquiètent des répercutions de ces révélations sur la coupe du monde 2022, dont l’organisation lui a été attribuée par la FIFA dans des conditions entachées de soupçons d’irrégularités.
Les noms de Ghanim Bin Saad Al-Saad Al-Kawari, du Groupe « Qatari Diar » qu’il préside et de Qatar Charity apparaissent aussi dans des investigations menées par le FBI américain et par la justice brésilienne, au sujet de la corruption par le Qatar d’un certain nombre de votants au sein de la FIFA, en vue d’obtenir l’organisation de la coupe du monde de football 2022.
Le scandale politico-financier lié à la fondation Qatar Charity ne se limite pas au seul volet concernant le financement des Frères musulmans, évoqué par Christian Chesnot et Georges Malbrunot, dans leur Qatar Papers. Notre enquête porte sur de nouveaux aspects de ce scandale relatifs aux malversations sportives et à la corruption politique.