Par Atmane Tazaghart
En riposte au discours prononcé, 1er Octobre, par le Président Emmanuel Macron, sur le séparatisme islamiste, Ibrahim Mounir, le secrétaire général de l’« Organisation Internationale » (organe secret qui fédère tous les mouvements se revendiquant des Frères musulmans à travers le monde), nommé au poste de Guide suprême de la confrérie par interim, le 4 septembre 2020, suite à l’arrestation du Guide élu de la Confrérie, Mahmoud Izat, en Egypte, a publié un communiqué daté du 5 octobre 2020, sous la forme d’une lettre adressée au Président Macron et au peuple français.
Le communiqué est rédigé sur un papier à en-tête portant le sigle et l’emblème des Frères musulmans, auxquels a été ajouté un slogan inhabituel dans la littérature de la Confrérie : « Nous voulons le bien au monde ». Dans ce texte, le Guide reproche au discours du Président Macron d’avoir proféré des accusations jugées « inexactes, même d’un point de vue laïc », de n’avoir pas respecté « les sentiments de plus de deux millards de musulmans » et de n’être pas conforme aux « vérités scientifiques et historiques » sur l’islam, en s’en écartant pour servir « les politiques de certains pays soumis à des influences étrangères » et les « impératifs des concurrences partisanes internes ».
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Sur le fond, le communiqué réaffirme la doctrine sectaire de la Confrérie concernant la « suprématie des lois d’Allah sur celle des Hommes », en affirmant être en « flagrante contradiction » de ce que le président Macron a affirmé dans son discours et n’avoir aucun doute sur le fait que « toute comparaison de la pensée et des principes de l’islam et du degré d’attachement que lui vouent ses partisans, avec la réalité et l’histoire des héritiers de la révolution français » serait « en défaveur des héritiers de cette révolution ».
Le communiqué use du « double langage » et des « doubles standards » habituels de la littérature des Frères musulmans. Ainsi, tout en affirmant la suprématie des lois de l’islam sur celle de république française, le communiqué assure que les « partisans de la pensée de la Confrérie » sont attachés au « respect de la parole donnée et des serments, à l’engagement de la citoyenneté et son droit dans chaque pays où ils se trouvent, au respect de ses lois qui constituent la base de la vie sur son territoire » et que « leurs devoirs ne se limitent pas à cet engagement, mais aussi à la préservation de sa sécurité, étant donné que le porteur de cette pensée est devenu un membre de son peuple ».
Cependant, l’affirmation de ce prétendu respect des lois et des règles de la citoyenneté n’empêche le Guide suprême des Frères musulmans de proférer, dans le même communiqué, des menaces à peine voilées contre la France, s’adressant aux Français et à leur Président dans les termes suivants : « Nous tenons vous affirmer, à vous-même [au Président Macron], au peuple français et à tous les peuples de la terre, que la pensée de la confrérie des frères musulmans, qui émane de la religion à laquelle ses partisans sont attachés, a toujours su vaincre les bavures de certains régimes, qui œuvrent délibérément pour les pousser à renoncer à leur religion, et qui usent de dépassements illégaux et inhumains en vue de dénaturer cette religion ».