Depuis des années, les milieux universitaires et culturels démocratiques et laïcs du Canada expriment leur mécontentement et leur inquiétude face à ce qu’ils décrivent comme « la pénétration des islamistes et de l’islam politique en général dans diverses institutions scolaires et éducatives ». Beaucoup d’activistes estiment que la liberté d’expression est sérieusement menacée, notamment dans les universités de leur pays. Le wokisme est passé par là : c’est un problème que connaît également l’Europe occidentale.
Même si l’épée de Damoclèce de l’islamophobie est toujours suspendue au-dessus de la tête de tous ceux qui critiquaient l’islamisation, sous ses diverses formes, en France, en Allemagne, en Belgique et en Grande-Bretagne, la tolérance à l’égard du fondamentalisme islamique n’a pas atteint le dangereux niveau du Canada et du Québec, où la critique de l’ingérence de la religion et de l’islam en particulier dans la sphère publique est devenue synonyme de racisme. Et l’abandon des valeurs et des principes de la laïcité, une forme d’ouverture et de tolérance à l’égard de l’autre !
Un puissant lobby s’est formé au Québec sous la bannière de l’antiracisme. Les islamistes des Frères musulmans et du salafisme s’y sont infiltrés et instrumentalisent le militantisme antiraciste en faveur de leur cause, empêchant, par exemple, par la force juridique et physique toute activité laïque hostile à leur idéologie, au motif qu’elle serait raciste ou discriminante à l‘encontre de l’islam et les Musulmans. Ce lobby fait pression sur différents niveaux d’autorité pour faire du Canada francophone un terrain vide, une friche dont la culture doit être reprogrammée pour s’adapter à la mentalité des nouveaux arrivants, notamment musulmans.
C’est la ruse du multiculturalisme, qui conduit inévitablement à la création de petites communautés au sein de la société. Ainsi, tout rapprochement entre peuples autochtones et étrangers est devenu impossible dans de nombreux pays, comme la Grande-Bretagne, le Pays-Bas, l’Allemagne ou la Belgique. Et à l’heure où ces pays reconsidèrent leur amère expérience avec les islamistes à la suite de cette politique, la gauche canadienne tente de la reproduire par divers moyens, comme les poursuites judiciaires ou le recours à la violence physique et verbale contre les laïcs qui rejettent l’islamisation. C’est ce qui est arrivé notamment à l’écrivaine et militante laïque d’origine algérienne, Djemila Benhabib, victime de ‘‘djihad judiciaire’’ et autres harcèlements, pour avoir dénoncé les actions et projets rétrogrades des islamistes.
Les Frères musulmans et leurs partisans mènent une guerre juridique acharnée contre les laïcs dans le but de faire taire toute voix critique et poursuivre tranquillement leur projet d’islamisation. Ils profitent de la négligence de certains politiciens canadiens et de la complicité d’autres, comme le Premier ministre Justin Trudeau, surnommé le ‘‘ministre des minorités’’, qui accuse régulièrement ses citoyens blancs de racisme et d’islamophobie. Il a même nommé une islamiste voilée représentante spéciale du Canada, chargée de la lutte contre l’islamophobie. Il s’agit d’Amira Elghawaby, ancienne porte-parole du Conseil national des Musulmans canadiens (CNMC), le plus fort lobby islamiste du pays, qui poursuit systématiquement devant les tribunaux toute tentative de légiférer en matière de laïcité !
En fait, les choses dans ce pays ‘‘très tolérant’’ ont atteint le summum de l’absurdité, puisque deux parents musulmans ont exigé du directeur d’une école préparatoire à Montréal, affiliée au secteur public, que leur fillette n’écoute pas de la musique et ne chante avec ses camarades de classe, car cela est interdit dans sa religion ! Le plus étrange est que la direction de l’école a accepté cette demande qui va, pourtant, à l’encontre de toutes les normes pédagogiques. Elle a même fourni à la petite fille un casque à mettre sur ses oreilles à chaque fois que l’espace scolaire s’égaiera de quelques notes de musique !
Il ne s’agit pas seulement d’un cas spécifique à l’administration scolaire, mais plutôt d’une tendance politique générale au Canada appelée ‘‘accommodements raisonnables’’. Cette législation découle d’un jugement rendu, en 1985, par la Cour suprême du Canada, en faveur d’un travailleur qui avait demandé à son employeur de l’exempter de travailler le samedi pour des raisons religieuses.
Les fondamentalistes ont trouvé à boire et à manger dans ces ‘‘accommodements’’ dits ‘‘raisonnables’’. Ils les évoquent pour revendiquer des droits pour le moins arriérés qui offensent les valeurs de la société d’accueil. Comme cela s’est produit, par exemple en 2000, avec cet élève de douze ans, appartenant à la communauté sikhe indienne, qui a exigé de porter un poignard à l’école au nom de ses convictions religieuses ! Un conflit judiciaire et politique entre sa famille fanatique, ses soutiens et l’administration de l’école a duré jusqu’en 2006. Il s’est terminé, comme d’habitude, par un jugement de la Cour suprême en faveur de la famille et du droit au port d’un poignard en classe.
Depuis, tous les élèves sont autorisés à porter ce qu’ils veulent à l’école, par respect pour leurs croyances religieuses ou leur appartenance ethnique. L’Affaire du poignard a été un précédent encourageant, suite auquel les demandes se sont rapidement multipliées.
Pis encore, les écoles canadiennes se sont adaptées à ces demandes et imposent désormais certains comportements à tous les élèves par respect des valeurs des minorités et de leurs religions.
En dépit de tout cela, il est difficile pour des militants laïcs de prendre la parole, puisque les médias mainstream les censurent tout en se voilant la face devant les méfaits des Frères musulmans et des salafistes qui piétinent, au vu et au su de tous, les idéaux démocratiques et humanistes.
Les Canadiens se réveilleront-ils un jour de leur délire multiculturaliste et de cette ‘‘diversité’’ sans garde-fou ni limite ? Ou resteront-ils dupés par le néolibéralisme mondialiste, prêt à ouvrir les portes de leur pays aux pires obscurantistes ?