Plus qu’une victoire électorale, c’est un plébiscite qui place, à nouveau, Donald Trump sur le toit du monde. En lui offrant, de surcroît, les pleins pouvoirs. Des prérogatives qu’aucun autre président américain n’a jamais eues. Le 20 janvier prochain, le milliardaire égocentrique, à la personnalité aussi pittoresque que sa célèbre mèche orange, ne reprendra pas seulement les clés de la Maison-Blanche. Son Administration, la 47ème du nom, aura aussi le soutien de la majorité des deux chambres du Congrès. Elle pourra aussi compter sur l’appui de la Cour suprême au sein de laquelle il avait imposé une dominante conservatrice, grâce à des nominations intervenues à la fin de son premier mandat (2017 – 2021).
Ceci augure un sérieux ‘‘tournant autoritaire’’, mais ce ne sera sûrement pas la fin de la démocratie américaine, comme le souligne Nicole Bacharan. Il restera, tout de même, un certain nombre de contrepouvoirs. Ceux des États face à l’Administration fédérale : « les gouverneurs et les maires ont des pouvoirs étendus dans leurs zones géographiques respectives ».
Et même si le pire n’est jamais certain, de fortes turbulences sont à prévoir. Sur le plan national, des purges sans précédent dans l’administration et les agences fédérales pourraient intervenir, dès la prise de pouvoir de Trump II. Et de sérieuses menaces pèseront sur les droits civiques et ceux des minorités. À l’international, une tendance isolationniste qui réfute le rôle de ‘‘gendarme du monde’’ qui incombe à la première puissance du Globe
This signals a serious “authoritarian shift,” but it will surely not be the end of American democracy, as Nicole Bacharan points out. There will still be some checks and balances, particularly those of the states in relation to the federal administration: “Governors and mayors have extensive powers within their respective jurisdictions.
(see page 10)
And even though the worst is never certain, significant turbulence is to be expected. On the national front, unprecedented purges within the federal administration and institutions could occur as soon as Trump II takes power. Serious threats will also loom over civil rights and the rights of minorities. On the international stage, there will be an isolationist trend -rejecting the role of “world policeman” that the world’s superpower is often expected to play
(see sidebar)
Which might seem like good news for world peace. Except that it comes at the worst possible time: as Western democracies are being challenged and threatened by the resurrected “old empires” (Russian, Persian, Ottoman, Chinese) revived by new Eastern neo-autocrats
(see page 24).
And topping off this poisoned cake, a wild billionaire, Elon Musk, who is preparing to play the “Scarface” role under the new occupant of the White House
(see page 14).
And some are even dreaming (or having nightmares) of him succeeding his idol in four years!
Et cerise sur ce gâteau empoisonné, un milliardaire déjanté, Elon Musk, qui s’apprête à jouer les ‘‘Scarface’’ à l’ombre du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Et que d’aucuns rêvent (ou cauchemardent) de le voir succéder à son idole, dans quatre ans !