Le service de renseignement pakistanais, l’Inter Services Intelligence (ISI), mène depuis des années une guerre par procuration au Jammu-et-Cachemire (J&K), en aidant et en encourageant le terrorisme par le biais d’organisations terroristes telles que Lashkar-e-Toiba, Jaish-e-Mohammad, Hizbul Mujahideen. L’ISI continue de soutenir cette guerre par procuration, qui est maintenant menée non seulement par les groupes susmentionnés, mais aussi par leurs diverses ramifications comme le Front de résistance, le Front populaire antifasciste , la Jammu Kashmir Gaznavi Force, le Front uni de libération du Jammu et du Cachemire, les Tigres du Cachemire… etc.
En soutenant ces groupes sous des noms locaux, l’ISI tente de faire croire que le militantisme au J&K est indigène et n’est donc pas parrainé de l’autre côté de la frontière. Selon plusieurs raports, l’infrastructure permettant à l’ISI de recruter, former et infiltrer des militants au J&K reste intacte. En outre, il existe plus de 20 camps d’entraînement terroristes au Pakistan et dans le Cachemire administré par le Pakistan. Outre les camps d’entraînement, il existe de nombreuses rampes de lancement le long de la frontière internationale entre l’Inde et le Pakistan pour faciliter l’infiltration de terroristes dans le J&K. Des informations indiquent qu’environ 140-145 terroristes sont présents dans ces rampes de lancement, attendant la bonne occasion pour s’infiltrer.
Les communiqués de presse de l’armée indienne et du ministère de l’Intérieur indiquent qu’il n’y a pas eu d’incident majeur de violation du cessez-le-feu le long de la frontière internationale depuis que l’Inde et le Pakistan se sot accordés, le 24 février 2021, pour respecter le cessez-le-feu de 2003. Cependant, le Pakistan a continué à faciliter l’infiltration de terroristes en exploitant les brèches dans les clôtures et les tunnels souterrains. La Border Security Force (BSF) de l’Inde, qui patrouille certaines parties de la frontière indo-pakistanaise, a découvert au moins cinq tunnels au cours des 18 derniers mois, principalement dans la région de Jammu. Ces tentatives d’infiltration sont utilisées par l’ISI pour infiltrer des terroristes et faire passer des stupéfiants et des produits de contrebande.
En outre, pour parer à la pénurie d’armes et de munitions à laquelle sont confrontés les groupes terroristes dans la vallée, l’ISI tente continuellement de faire entrer des lots d’armes, en particulier des armes légères, par le biais de drones et de quadcoptères. En 2021, environ 100 drones ont été repérés le long de la frontière internationale. En 2022, un certain nombre de drones ont été repérés et déjoués dans diverses zones frontalières de la région de Jammu. Le narcotrafic est également apparu comme l’un des moyens de financer le terrorisme dans le J&K.
Selon les experts qui suivent ces développements, il y a eu un changement perceptible dans la stratégie adoptée par les militants de groupes comme le TRF, le PAFF et les Tigres du Cachemire, qui se sont concentrés sur des cibles faciles comme les civils, le personnel de police non armé, les travailleurs non cachemiriens, etc. Pour atteindre leurs objectifs infâmes, ils ont recours à des « terroristes hybrides » ou à des terroristes à temps partiel qui exercent la plupart du temps des emplois normaux et retournent à leur routine après avoir commis des attentats. Ces ‘‘terroristes hybrides’’ utilisent des armes légères comme des pistolets pour perpétrer des attaques contre des civils non armés. En outre, ces groupes terroristes utilisent régulièrement les médias sociaux pour répandre la désinformation et la peur parmi les citoyens ordinaires, tout en encourageant la diffusion de l’idéologie radicale djihadiste.
Alors que la communauté internationale est aux prises avec la guerre en Ukraine, les tensions croissantes dans le détroit de Taïwan ou la guerre civile en République centrafricaine, il est encore plus important de veiller à ce que la situtaion dans la région de Jammu-et-Cachemire ne dégénère pas en conflit généralisé.
Pour d’éviter cela et maintenir la stabilité dans cette région du monde, il serait important de maintenir la pression sur l’armée et le gouvernement pakistanaise pour qu’ils modifient leur politique de soutien aux groupes terroristes. De nombreuses organisations internationales, telles que l’ONU, l’Union européenne ou le GAFI (Groupe d’action financière de l’OCDE) se doivent de contibuer avtivement à cet effort.