La suisse est, sans équivoque, l’épicentre de la mouvance frères-musulmane en Europe. Terre d’accueil de plusieurs vagues de réfugiés appartenant à la Confrérie, depuis les années 1950, elle s’est imposée comme « la Mecque » des Frères musulmans européens. Grâce, notamment, à la discrétion de ses banques…
Les noms de Ghanim Bin Saad Al-Saad Al-Kawari, du Groupe « Qatari Diar » qu’il préside et de Qatar Charity apparaissent aussi dans des investigations menées par le FBI américain et par la justice brésilienne, au sujet de la corruption par le Qatar d’un certain nombre de votants au sein de la FIFA, en vue d’obtenir l’organisation de la coupe du monde de football 2022.
Le scandale politico-financier lié à la fondation Qatar Charity ne se limite pas au seul volet concernant le financement des Frères musulmans, évoqué par Christian Chesnot et Georges Malbrunot, dans leur Qatar Papers. Notre enquête porte sur de nouveaux aspects de ce scandale relatifs aux malversations sportives et à la corruption politique.
Après avoir consacré précédemment deux livres aux aspects les moins reluisants de la politique qatarie, intitulés « Qatar, les secrets du coffre fort » (Michel Lafon, 2013) et « Nos chers émirs » (Michel Lafon, 2016), Christian Chesnot et Georges Malbrunot reviennent avec un livre choc intitulé « Qatar Papers ».
Après Londres et Genève, de récentes révélations font apparaître une nouvelle plaque tournante convoitée pas la nébuleuse financière liée aux Frères musulmans. Il s’agit du Luxembourg, autre pays européen adepte du secret bancaire.
S’il est évident que le feu couve encore sous les cendres de l’organisation daechienne, l’une des questions principales, que se posent les spécialistes de la lutte antiterroriste, porte sur les stratégies de survie que Daech va adopter, suite à l’effondrement du proto-Etat du califat, en Irak et en Syrie. Amni, son service de renseignement, se trouve au cœur de cette mutation…