Identifier les enjeux les plus cruciaux du renseignement français et proposer un nouveau mode de fonctionnement et de coordination des efforts de la communauté du renseignement français est au cœur de la stratégie nationale du renseignement élaborée cet été par la Coordination Nationale du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme.
Après le Suisse Tariq Ramadan, mis en cause par plusieurs plaignantes qui l’accusent de viols, Nadia Karmous et maintenant Nicolas Blancho, le Qatar fait apparemment un sérieux examen de conscience. L’émirat gazier est, en effet, contraint de se séparer de nombreuses personnalités de la mouvance frériste qui n’ont pas failli idéologiquement, mais dont l’image négative porte ombrage au pays et à son souverain.
Suite à notre enquête intitulée Corruption en Algérie : la filière qataro-frères musulmane des Bouteflika, nous apprenons que la compagnie de négoce pétrolière Lord Energy, dirigée par Nazim Nada, le fils du célèbre financier des Frères musulmans, Youssef Nada, se dirige vers un dépôt de bilan.
Voici les principaux extraits du document évoqué dans notre enquête exclusive sur la corruption liée à la rente pétrolière en Algérie.
Malgré les dénégations des autorités qataries, qui s’efforcent de démentir toute implication dans le financement du terrorisme, les scandales se multiplient et les révélations se succèdent, depuis le début de l’été, apportant un lot surprenant de documents et de preuves qui accablent l’émirat gazier. Des révélations qui éclaboussent de nombreux hommes d’affaires et dignitaires locaux, mais aussi d’éminents membres de la famille princière, dont Fahad Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, l’un des frères de l’émir actuel, Tamim Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, et l’ancien premier ministre Hamad Bin Jassim al-Thani, proche conseiller et associé en affaires de l’ancien émir Hamad Bin Khalifa al-Thani…
Longtemps les autorités de Doha ont eu pour stratégie de défense, face à multiplication des révélations sur l’implication de nombreux dignitaires qataris dans les scandales liés au financement du terrorisme, de les qualifier d’initiatives individuelles qui ne représentent pas le gouvernement.
Au-delà de l’appartenance à l’idéologie islamiste radicale, quel est le lien commun entre al-Qaïda à Daech, pourtant rivaux ? Entre le cerveau des attentats du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed, et le prédicateur vedette de la chaîne al-Jazeera, Youssef Al-Qaradawi ? Et une myriade de réseaux d’influence et de financement pro-islamiques implantés aussi bien au monde arabe que dans les grandes capitales occidentales ?
La réponse est sans équivoque : la Confrérie pan-islamique des Frères musulmans ! C’est ce que démontre une étude très fouillée, intitulée The muslim brotherhood’s ties to exterimists, réalisée par le Think-tank américain Counter Extremism Project.
Les enquêtes anti corruption en Algérie commencent à donner des sueurs froides aux autorités du Qatar. Selon nos sources, dans deux dossiers au moins, les investigations font apparaître l’implication de hautes personnalités qataries et de plusieurs figures parmi les « protégés » de Doha, au sein des réseaux européens des Frères musulmans, dans les circuits financiers utilisés par le clan Bouteflika pour piller les richesses du pays.
L’implantation des Frères musulmans en Europe remonte à plus de 60 ans. Elle est le résultat de trois générations successives d’activistes et de prédicateurs. Mais, l’influence européenne de la Confrérie s’est considérablement accentuée, depuis le milieu des années 1990. Grâce, notamment, à l’arrivée au pouvoir de l’ancien émir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al-Thani, qui scella une alliance
stratégique avec l’un des maîtres à penser des Frères musulmans, le sulfureux cheikh Youssef al-Qaradawi…
La toute dernière trouvaille du Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche (CEFR) est une appli pour smartphone, lancée en grande pompe, en avril dernier.