Quand le peuple pointe les véritables problématiques, les politiciens fixent benoîtement le bout de son doigt accusateur !
Ainsi, lors d’un récent sondage, réalisé durant la campagne de l’élection présidentielle (Ifop pour Global Watch Analysis), 85 % des Français ont émis le souhait de voir le ‘‘futur président’’ s’attaquer de front à la montée de l’islamisme et du communautarisme, en interdisant les organisations islamistes hexagonales liées aux Frères musulmans, au salafisme, aux Milli Görüs turques et autre Tabligh.
L’éducation des enfants, en particulier des filles, est un sujet auquel de nombreux pays en développement accordent une attention particulière. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’obligation de droit international prévue par l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CDE), qui demande aux États parties de « rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous ».
Méfions nous des scrutins qui semblent pliés d’avance. S’il y a une leçon à retenir de cette singularité française qui consiste à élire le Président de la République au suffrage universel, il s’agit bien de celle-là ! Ces chers ‘‘Gaulois réfractaires’’ prennent un malin plaisir à démentir les prédictions, rejetant l’idée que médias, analystes ou sondages – ces outils de mesure du débat démocratique, dont ils raffolent par ailleurs – puissent leur ‘‘imposer’’ la fatalité d’un scénario électoral inéluctable.
Depuis quatre décennies, les gouvernements européens accueillent dans leurs pays des centaines de dirigeants islamiques. Certains agissent ainsi pour des raisons politiques et stratégiques, d’autres sont motivés par la défense des droits de l’Homme. Une chose est, cependant, certaine : les intentions de ces arrivants ‘‘pas comme les autres’’ n’ont rien à voir avec les attentes et les motivations les autorités européennes.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan est arrivé en Russie, pour une visite officielle de deux jours, le jour même où Vladimir Poutine a lancé son attaque contre l’Ukraine. À son arrivée à l’aéroport de Moscou, le leader pakistanais a été filmé en train de s’exclamer joyeusement ‘’À Quel moment je suis venu ! C’est tant d’excitation’’. Cette réaction du leader d’une nation soi-disant démocratique a immédiatement attiré l’attention des médias et a été largement interprétée comme un soutien du Pakistan à la Russie sur la question de l’Ukraine. L’autre interprétation pourrait être le mépris total d’Imran Khan pour les règles de droit qui constituent les fondements de l’ordre international et un manque de compréhension de la gravité de la situation où l’intégrité territoriale d’une nation souveraine a été unilatéralement violée par la Russie.
Ici et là-bas. Du monde (encore) en paix au monde en guerre. De nos écrans, nos rues, nos cafés, nos métros, à leurs alertes, leurs fuites, leurs abris, leurs morts. De notre premier arbuste en fleurs à leur neige, leur boue, leur épouvante et leur résistance. Entre Paris et Kiev, cette capitale européenne à trois heures de vol, un gouffre s’est ouvert. Nous regardons, frappés de sidération, les missiles fracasser une belle et grande cité, emplie des bruits de la vie il y a si peu de temps, à des années-nuits. Kiev. J’arpentais ses boulevards immenses en janvier. L’avenue Kreshatyk qui mène au Maidan, les rues anciennes du quartier du Podol qui dégringolent vers le Dniepr.
Depuis plusieurs années, des islamistes radicaux mènent des raids meurtriers dans le nord du Mozambique. Ils s’aventurent parfois dans le sud de la Tanzanie. Leurs attaques font des centaines de morts et poussent des dizaines de milliers d’habitants à fuir la région. Affiliés à l’État islamique, les Chabab ont réussi à occuper, pendant près d’une année, le port de Mocimboa da Praia, qui compte 30 000 habitants, et pendant un mois, la ville de Palma (75 000 habitants), avant d’en être chassés. Ce coup de main a provoqué le retrait du groupe français TotalEnergies, pourtant prêt à investir plusieurs dizaines de milliards de dollars dans un très grand projet gazier près de la ville de Palma. Depuis une décennie, le Mozambique est présenté comme un futur eldorado gazier.
Pour qui a visité Kiev – j’y étais fin janvier- dans les semaines qui ont précédé le coup de force de Vladimir Poutine, la perspective de voir parler les armes est un crève-coeur et un épouvantable gâchis. A un double titre. D’abord, la jeunesse que j’ai rencontré dans les cafés de la rue Kreschatyk, la principale et monumentale artère de la capitale ukrainienne, est fondamentalement pro-européenne. Dans la région, ses regards se tournent davantage vers Vilnius, en Lituanie, pays membre de l’UE, où vont étudier de nombreux jeunes Ukrainiens, que vers Moscou.
Qui l’eût cru ? La République qui a pourtant évacué la religion hors du champ politique et inventé la laïcité, succombe petit à petit aux pressions des islamistes de toutes obédiences, qui tentent de tester sa réaction face aux pressions systématiques destinées à imposer leur dictature morale en s’attaquant à la liberté de conscience, voire à la liberté tout court.
Les ennemis de la civilisation occidentale travaillent jour et nuit pour un seul but : abattre cette modernité politique et ses lois positives et appliquer la loi islamique dans un premier temps dans les quartiers à majorité musulmane, puis ensuite dans toute l’Europe. Les Européens se transformeront-ils, ainsi, en dhimmis sur leur propre terre dans les décennies qui viennent ?
Longtemps la branche internationale des Frères musulmans a bénéficié de la bienveillance des autorités et des largesses des législations sur l’asile politique dans les pays européens. Durant près d’un demi-siècle, une double aberration a prévalu à ce propos.
Il y avait tout d’abord cette contradiction sémantique criante dite de l’« islamisme modéré ». Car, comment peut-on être ‘‘modéré’’, ni même tolérant, tout en se revendiquant d’une vérité divine imperméable à toute critique ou examen de conscience ?