Qui l’eût cru ? La République qui a pourtant évacué la religion hors du champ politique et inventé la laïcité, succombe petit à petit aux pressions des islamistes de toutes obédiences, qui tentent de tester sa réaction face aux pressions systématiques destinées à imposer leur dictature morale en s’attaquant à la liberté de conscience, voire à la liberté tout court.
Les ennemis de la civilisation occidentale travaillent jour et nuit pour un seul but : abattre cette modernité politique et ses lois positives et appliquer la loi islamique dans un premier temps dans les quartiers à majorité musulmane, puis ensuite dans toute l’Europe. Les Européens se transformeront-ils, ainsi, en dhimmis sur leur propre terre dans les décennies qui viennent ?
Longtemps la branche internationale des Frères musulmans a bénéficié de la bienveillance des autorités et des largesses des législations sur l’asile politique dans les pays européens. Durant près d’un demi-siècle, une double aberration a prévalu à ce propos.
Il y avait tout d’abord cette contradiction sémantique criante dite de l’« islamisme modéré ». Car, comment peut-on être ‘‘modéré’’, ni même tolérant, tout en se revendiquant d’une vérité divine imperméable à toute critique ou examen de conscience ?
C’est bien connu, le ridicule ne tue – hélas – pas. Pourtant, face à certaines aberrations, on aimerait bien qu’il le fasse. Ne serait-ce qu’une fois, pour l’exemple ! Ainsi, en riposte aux révélations de Global Watch Analysis (voir Ecran de Veille n°17, décembre 2021) et de nos confrères de Marianne, concernant les dérives de l’« islam consulaire » qui ont conduit le ‘modéré’ recteur de la Grande mosquée de Paris, Chams Eddine Hafiz, à sceller une alliance contre-nature avec les Frères musulmans, pour soustraire le contrôle du Conseil national des imams (CNI) au Conseil français du culte musulman (CFCM), sur fond d’animosité diplomatique algéro-marocaine ; ‘‘Musulmans de France’’ (MdF), la branche française des Frères musulmans, s’est fendue d’un étrange communiqué intitulé « halte à la calomnie », prétendant n’avoir aucun lien avec la Confrérie islamiste !
Nous, Algériens issus de l’immigration ou nouveaux arrivants, musulmans ou non, de nationalité française ou non, sommes heureux de vivre en France. Comme tous les humains, il y a parmi nous des gens corrects, des moins corrects, des croyants, des islamistes, des agnostiques, des athées, des voleurs, des laïcs, des républicains, des chrétiens, des cadres, des riches, des pauvres, des chômeurs, des employeurs, des employés… Bref, nous ne sommes ni anges ni démons, nous sommes des citoyens normalement constitués, comme tous les autres.
À travers le mot islamophobie, les Frères musulmans tentent de propager une psychologie victimaire parmi les jeunes d’origine islamique en Europe et plus particulièrement en France. Braquer ces innocents, dès leur plus jeune âge, contre la laïcité et les valeurs universelles, en empoisonnant leurs esprits par le mensonge récurrent selon lequel les Français détestent l’Islam, la seule vraie religion. Une hostilité fictive contre l’Islam entretenue parfois même par certaines élites françaises.
Les fanatiques islamistes et leurs ‘‘porteurs de valises’’ omettent de voir que les peuples européens savent distinguer le spirituel et ce qui relève du politique. Ces peuples presque guéris de la religion s’opposent avec raison aux comportements et rites qui perturbent leur vie moderne et qui remettent en cause les avancées dans le domaine de la liberté.
Fondée en 1933 par Hassan Al-Banna en Égypte, la branche féminine de la Confrérie reste marginalisée. Elle n’accède toujours pas à la hiérarchie de l’organisation. Les ouvrages de référence sur les Frères musulmans, comme The society of the Muslim Brothers de l’Américain Richard Mitchell, Les Frères musulmans des origines à nos jours, de l’Égyptien Amr Elshobaki, A modern history of the Ismalic World, de l’Allemand Reinhard Schulze. Ou encore Le Projet, d’Alexandre Del Val et d’Emmanuel Razavi, ne consacrent que quelques lignes aux Sœurs musulmanes. Elles jouent pourtant un rôle non négligeable pour le moral des troupes.
J’aime trop mes parents, qui m’ont offert un prénom fantastique, pour défendre un Zemmour voulant bannir les prénoms non catholiques. Mais, si la vérité est de son côté, sur certaines problématiques, je n’hésiterai pas un instant à le souligner.
En tout cas, on peut ne pas être d’accord avec lui sur beaucoup de questions politiques, historiques, sociologiques et philosophiques…Mais dire qu’il ne connait ni l’islam, ni l’islamisme, ni la relation tumultueuse entre les deux est une blague qui ne fait rire personne aujourd’hui, hormis les ignorants de la chose islamique et les thuriféraires de tous bords.
C’est un véritable hold-up opéré par les associations islamistes affiliées aux Frères musulmans, qui ont mis la main sur un gigantesque magot estimé à plus de 64 millions d’euros de subventions publiques octroyées par la Commission Européenne et le Conseil de l’Europe, depuis 2007.
Quoi de plus naturel qu’au terme du mandat d’un Président perçu – à tort ou à raison – comme le ‘‘Président des riches’’, le pouvoir d’achat soit la préoccupation première des Français ? Que la référence au peuple redevienne (comme elle n’aurait jamais dû cesser de l’être) la thématique centrale du débat politique ?
Fallait-il, pour autant, que la défense des ‘‘petites gens’’ débouche sur cette haine viscérale des élites ? Que le souci des plus faibles donne naissance à une dérive populiste dont l’objet n’est pas de voler au secours des ‘‘laissés pour compte’’, mais d’instrumentaliser la détresse du peuple et de nourrir son ressentiment, pour en faire une force destructrice portée par les pulsions les plus viles : racisme, suprématisme, repli sur soi et haine de l’autre…
Les lois de Dieu peuvent-elles se prétendre être au-dessus de celles des Hommes ? Non ! Pas en France, en tout cas ! C’est valable pour le secret de la confession évoqué par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, à l’instar de la Charia islamique que les tenants de l’islamisme politique tentent d’imposer au pays de Voltaire, à coups de séparatisme communautaire et de chantage à l’islamophobie.