Depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier, le conflit fait à nouveau rage au Proche-Orient, tandis que son inévitable importation fait des dégâts considérables en Europe et en Belgique en particulier, notamment à cause d’une résurgence préoccupante des actes antisémites. Agressions physiques et verbales, tags, publications et autres visuels comparant Israël avec l’Allemagne nazie… La liste est longue des manifestations de haine envers la communauté juive, tant et si bien que les écoles et les lieux de culte juifs font l’objet d’un contrôle renforcé dans l’ensemble de la Belgique, et plus particulièrement à Bruxelles et Anvers.
La jeunesse est particulièrement concernée par cet embrasement. Il était donc indispensable de prévoir au plus vite, dans les écoles, un retour distancié sur les événements tragiques qui se déroulent actuellement en Israël et dans la bande de Gaza. Le ministère de l’Enseignement francophone s’était donc engagé à fournir au plus vite un support pédagogique sur cette thématique. Cette fiche est finalement publiée après quatre longues semaines. Et son contenu est pour le moins décevant. Retour sur un accouchement difficile.
Le samedi 7 octobre 2023 restera comme une date indélébile dans l’Histoire d’Israël et la conscience du monde. Une tuerie sans nom, des crimes que même la plus nécrosée des imaginations aurait été incapable d’élaborer. Des innocents avaient rendez-vous avec la mort dans ce qu’elle a de plus abject. Une mort délibérément donnée par des hommes fanatisés qui n’ont plus d’humanité qu’une vague et trompeuse apparence.
Le 11 octobre dernier avait lieu une grande manifestation devant le ministère des Affaires étrangères, à Bruxelles. Son mot d’ordre ? « Guerre à Gaza : Pour un cessez-le-feu et une paix juste, contre la violence coloniale et l’apartheid ».
À lire ce texte, les choses sont claires : le responsable de tout, le grand coupable, c’est Israël. Israël qui colonise, qui occupe illégalement, qui a honteusement spolié un territoire qui ne lui appartenait pas, exerçant sur ses habitants une violence telle que la clé de la paix, désormais, est entre ses mains seules.
Stupeur et effroi devant l’extrême barbarie des razzias moyenâgeuses et sanguinaires perpétrées par le Hamas ce 7 octobre, jour du 50ème anniversaire de la ‘‘Guerre du Kippour’’, avec pour objectif macabre de raviver le souvenir traumatique de cette guerre de 1973, qui a failli ébranler l’existence même de l’État d’Israël, alors âgé d’à peine 25 ans.
S’il est vrai que la vieillesse est un naufrage, dans le cas du raïs palestinien Mahmoud Abbas (85 ans), cela s’apparente davantage à une longue et lamentable noyade qui entraîne dans son sillage la Palestine toute entière et sa juste cause. Usé physiquement, isolé et contesté politiquement, Abbas multiplie les gaffes et aberrations, depuis de longues années. Ultime dérapage, s’exprimant le 24 août dernier devant le ‘‘conseil révolutionnaire’’ de son parti, le Fatah, il a proféré de gravissimes propos antisémites : « Hitler n’a pas tué les juifs parce que juifs […] mais uniquement à cause de leur statut social d’usuriers » a-t-il asséné.
Le raïs palestinien reprenait ici une théorie fumeuse qu’il avait déjà développée lors d’une ‘‘leçon d’Histoire’’ prononcée devant le Conseil national palestinien, à Ramallah, le 30 avril 2018, selon laquelle « la raison de l’holocauste n’est pas l’antisémitisme des Nazis, mais le ‘‘comportement social’’ des Juifs » ! Mais dans ses élucubrations du 24 aout dernier, il a enrichi cette théorie infamante d’un argument nouveau teinté de complotisme : dans une délirante tentative de prouver que les « nazis n’étaient pas antisémites », il avançait l’étrange argument selon lequel « les juifs ashkénazes ne sont pas sémites », car « ils sont les descendants des Khazars [peuple turc ancien] qui n’ont rien à voir avec le sémitisme ». Ce qui, bien entendu, n’a aucun fondement historique !
Depuis plusieurs années – certains témoins parlent de plus de 15 ans – des étudiants musulmans prient chaque jour dans une partie de la bibliothèque de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Une pratique qui s’est tellement banalisée qu’ils y ont même entreposé quelques caisses de matériel : tapis de prière, voiles, textes d’invocations plastifiés à réciter. Et la statue qui décore la pièce est en permanence recouverte d’un drap. Mais depuis que les faits ont été révélés dans la presse grâce au témoignage anonyme d’un membre du personnel, cette question revient très souvent : « Et alors, où est le problème ? ». La mort dans l’âme, effarée qu’on puisse même la poser, je vais donc tenter d’y répondre.
Accusé d’antisémitisme, le rappeur Médine était au mois d’août l’invité d’honneur des journées d’été des écologistes (EELV) et de la France Insoumise (LFI). Une invitation qui en dit long sur l’état de délabrement intellectuel et moral de la gauche radicale française.
Solidaris, c’est le nom des mutualités socialistes en Belgique. Une vénérable institution, née en 1869 sous la forme d’une caisse de secours coopérative et mutuelliste implantée alors en Wallonie, à Fayt-lez-Manage. Depuis, les Mutualités Socialistes ont bien grandi. Présentes partout sur le terrain tant en Wallonie qu’en Flandre et à Bruxelles, elles œuvrent « au quotidien pour humaniser le changement et réinventer un modèle de société inclusive, émancipatrice et durable. »
Depuis 1998, Solidaris organise un festival qui rassemble chaque année à Namur « un public familial où toutes les générations se retrouvent autour d’un même désir de vivre-ensemble, de justice sociale et de lutte contre les inégalités. »
Ceux qui n’ont vu dans la récente vague de violences urbaines, qui a secoué la France, qu’une énième émeute de banlieues souffrent d’une myopie socio-politique aiguë. Certes, l’étincelle qui fut le point de départ de ces violences n’est pas sans rappeler de précédentes émeutes éclatées à la suite de bavures policières ayant coûté la vie à des jeunes de banlieues, comme ce fut le cas en octobre 2005, après le mort de Zyad et Bouna à Clichy-sous-Bois. Mais, à la différence des émeutes de 2005, les récentes violences urbaines ne peuvent être imputées aux seules banlieues.
Les réseaux sociaux ont, certes, facilité la communication et le partage d’informations entre les jeunes des cités durant la dernière explosion de violence. D’où la propagation rapide des actes de destruction et de pillage à travers toute la France. Mais, la mort de Nahel n’était qu’un prétexte pour régler son compte à cette société française, accusée d’être responsable de tous les maux dont souffre la jeunesse issue de l’immigration. Des messages haineux contre la société d’accueil circulaient déjà, depuis belle lurette, sur la toile. Et sur Facebook, Telegram, TikTok ou Twitter, des islamistes et d’autres groupes extrémistes s’appliquent, jour et nuit, à instrumentaliser ces réseaux de la discorde à des fins de propagande et de recrutement ou pour inciter des mineurs ou des jeunes adultes à casser, piller et incendier tous les symboles de la République.