Philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS, auteur d’une œuvre abondante*, Pierre-André Taguieff remonte le temps. Quand, comment et pourquoi s’est constitué le concept « Juif-capitalisme » ? Cette figure de l’ennemi principal des révolutionnaires – socialistes, anarchistes, communistes- est au cœur de la première forme de judéophobie moderne à gauche. De Charles Fourier à Karl Marx, l’amalgame entre les Juifs et les « spéculateurs », les « banquiers internationaux » ou la « finance internationale », reste l’acte fondateur de la haine antisémite dans le champ politique aux lendemains de la Révolution française.
Accusé d’antisémitisme, le rappeur Médine était au mois d’août l’invité d’honneur des journées d’été des écologistes (EELV) et de la France Insoumise (LFI). Une invitation qui en dit long sur l’état de délabrement intellectuel et moral de la gauche radicale française.
Les réseaux sociaux ont, certes, facilité la communication et le partage d’informations entre les jeunes des cités durant la dernière explosion de violence. D’où la propagation rapide des actes de destruction et de pillage à travers toute la France. Mais, la mort de Nahel n’était qu’un prétexte pour régler son compte à cette société française, accusée d’être responsable de tous les maux dont souffre la jeunesse issue de l’immigration. Des messages haineux contre la société d’accueil circulaient déjà, depuis belle lurette, sur la toile. Et sur Facebook, Telegram, TikTok ou Twitter, des islamistes et d’autres groupes extrémistes s’appliquent, jour et nuit, à instrumentaliser ces réseaux de la discorde à des fins de propagande et de recrutement ou pour inciter des mineurs ou des jeunes adultes à casser, piller et incendier tous les symboles de la République.