Sociologue franco-iranienne, universitaire et essayiste, Azadeh Kian analyse les motivations du régime de Téhéran, les enjeux de la marche à la guerre et les ressorts du puissant mouvement de contestation qui ébranle le pouvoir des Gardiens de la Révolution.
En Iran, les revendications féministes sont à l’origine de la mobilisation populaire contre le régime des mollahs. En retirant ou brûlant leur voile en public, les Iraniennes marquent leur opposition à une théocratie vieillissante et usée. Premières victimes de l’oppression, elles savent mieux que personne à quel point la République islamique a fait de cette étoffe l’un de ses piliers idéologiques, reléguant de facto la femme au rang d’être inférieur.
Des notes confidentielles occidentales font état d’une multiplication des défection d’officiers iraniens, qui profitent des missions à l’étranger pour déserter.
Abolfazl Bahrampour est un éminent mollah habitué des plateaux des télévisons favorables au Régime iranien. Il jouit d’une notoriété incontestée dans tout le mode chiite, car il est l’auteur d’un célèbre volume du Tafsir (interprétation du Coran). Raison pour laquelle le Régime l’a choisi pour lancer une fatwa ordonnant l’excommunication des manifestants qui participent aux mouvements de contestation qui secouent le pays, en les considérant comme des « mouharibeh » (des combattants contre la volonté d’Allah).
Le nouvel ambassadeur iranien à Paris, Bahram Ghassenmi, a reçu la plus importante dotation budgétaire du ministère des affaires étrangères iranien. Téhéran compte faire de son ambassade en France le fer de lance de sa diplomatie en Europe, pour contrer l’hostilité américaine.
Selon une note confidentielle occidentale, citant des sources iraniennes, Téhéran ambitionne de développer un missile bi-étage à propulsion solide , d’une portée de 2.500 kilomètres, nommé Ashura.
Une note récente du centre d’intelligence rattaché au service diplomatique de l’Union Européenne (EU INTCEN) s’inquiète d’un type inédit de répercussions que pourraient subir les pays de l’Union, en raison du durcissement des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran et des risques d’un conflit armé avec la république islamique.
Le 21 mars dernier, jour du nouvel an iranien, le guide suprême de la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, surprenait son monde en appelant à « l’unité et à la reconstruction nationale ». On s’est alors dit : est-ce que les sanctions américaines commencent à faire leur effet ? La réponse est oui, si j’en crois la plupart des observateurs.