Dans son livre Tariq Ramadan, histoire d’une imposture, paru aux éditions Flammarion, notre confrère Ian Hamel consacre à l’islamologue François Burgat un chapitre très édifiant sur les accointances de l’auteur de Comprendre l’islam politique avec les Frères musulmans et leur sponsors qataris.
Bonnes feuilles :
Selon l’idéologie islamique, aucun mode de vie n’est valable ou ne mérite d’être expérimenté, hormis celui défini par le Coran. Et donc même si tous les problèmes étaient résolus, l’intégrisme demeurerait. L’islam des Lumières tant attendu, tant désiré, cet islam rêvé est un « impossible ». Il ne fait que détourner les jeunes des valeurs universelles, les attirer davantage vers l’islam, puis vers le fondamentalisme, enfin le terrorisme. Aucun espoir de changement à moins d’abattre tout le système. Mais les musulmans d’Europe pratiquent une démarche inverse en exploitant le multi-culturalisme ambiant pour réclamer que les pays hôtes s’adaptent à leurs exigences religieuses.
Une pétition signée par un peu plus d’une centaine d’intellectuels et d’activistes exige que la ministre française de la justice annule les mises en examen de Tariq Ramadan pour viols et révoque les magistrats en charge de son dossier. En d’autres termes, que le politique foule aux pieds l’indépendance de la justice !
Comment est née la sulfureuse idée, portée par les relais hexagonaux des Frères musulmans, incitent les musulmans de France à présenter des « listes communautaires » aux prochaines municipales ? Trois semaines avant la grande marche communautaire du 10 novembre, le coup d’envoi de cette campagne visant à « frapper aux urnes » a eu lieu entre les murs du siège parisien du CAREP, le principal et plus influent Think-Tank qatari. Récit d’un lobbying savamment orchestré…
La majorité des Mauriciens n’ont pas boudé les élections législatives du 7 novembre 2919. Malgré des affiches qui appelaient à rejeter la loi humaine et à ne pas aller voter, afin de ne pas se rebeller « contre Allah ».
Président du Centre arabe de recherches et d’études politiques (CAREP) à Paris, un organisme financé par le Qatar, François Burgat appelle les musulmans à manifester dans les urnes leur opposition à la « posture française face à la radicalisation ».
Après le Suisse Tariq Ramadan, mis en cause par plusieurs plaignantes qui l’accusent de viols, Nadia Karmous et maintenant Nicolas Blancho, le Qatar fait apparemment un sérieux examen de conscience. L’émirat gazier est, en effet, contraint de se séparer de nombreuses personnalités de la mouvance frériste qui n’ont pas failli idéologiquement, mais dont l’image négative porte ombrage au pays et à son souverain.
Suite à notre enquête intitulée Corruption en Algérie : la filière qataro-frères musulmane des Bouteflika, nous apprenons que la compagnie de négoce pétrolière Lord Energy, dirigée par Nazim Nada, le fils du célèbre financier des Frères musulmans, Youssef Nada, se dirige vers un dépôt de bilan.
Après avoir tenté, en vain, d’entraver la diffusion du livre « Qatar Papers » de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, en mobilisant des étudiants boursiers arabes pour acheter massivement le livre, le Qatar essaye de contenir l’audience du documentaire tiré du même livre.
L’implantation des Frères musulmans en Europe remonte à plus de 60 ans. Elle est le résultat de trois générations successives d’activistes et de prédicateurs. Mais, l’influence européenne de la Confrérie s’est considérablement accentuée, depuis le milieu des années 1990. Grâce, notamment, à l’arrivée au pouvoir de l’ancien émir du Qatar, Hamad Bin Khalifa Al-Thani, qui scella une alliance stratégique avec l’un des maîtres à penser des Frères musulmans, le sulfureux cheikh Youssef al-Qaradawi…