La Belgique compte deux pôles principaux liés à la mouvance frères-musulmane, autour desquels gravite un ensemble d’associations locales et d’organisations satellitaires. Mais, la capitale Européenne est aussi convoitée par plusieurs organisations pan-européenne de la Confrérie dont l’activité principale est le lobbying auprès des institutions européennes.
Interpol a supprimé la notice rouge émise à l’encontre du prédicateur frère-musulman, cheikh Youssef al-Qaradhawi, suite à son inscription sur la liste arabe des personnalités soupçonnées de collusion avec des groupes terroristes et les décisions prises par la Grande Bretagne, la France et les États-Unis, lui interdisant l’entrée sur leurs territoires.
De l’ouvrage Qatar Papers, signé par Christian Chesnot et Georges Malbrunot, les lecteurs ont surtout retenu l’importance financière des projets développés par l’émirat gazier en Europe via l’ONG Qatar Charity. Et accessoirement le salaire de 35.000 euros versé chaque mois à Tariq Ramadan par Qatar Foundation, créée par la cheikha Moza, la mère de Tamim ben Hamad Al Thani, 38 ans, l’émir du Qatar depuis 2013.
Comment un Suisse, d’origine égyptienne, a-t-il pu séduire, à partir des années 90, autant de jeunes musulmans des banlieues françaises ? Certes, Tariq Ramadan parle bien. Grand, mince, élégant, il a du charisme, un sourire charmeur. Un discours parfaitement adapté à son auditoire. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est le petit-fils d’Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens.