Quand le peuple pointe les véritables problématiques, les politiciens fixent benoîtement le bout de son doigt accusateur !
Ainsi, lors d’un récent sondage, réalisé durant la campagne de l’élection présidentielle (Ifop pour Global Watch Analysis), 85 % des Français ont émis le souhait de voir le ‘‘futur président’’ s’attaquer de front à la montée de l’islamisme et du communautarisme, en interdisant les organisations islamistes hexagonales liées aux Frères musulmans, au salafisme, aux Milli Görüs turques et autre Tabligh.
Méfions nous des scrutins qui semblent pliés d’avance. S’il y a une leçon à retenir de cette singularité française qui consiste à élire le Président de la République au suffrage universel, il s’agit bien de celle-là ! Ces chers ‘‘Gaulois réfractaires’’ prennent un malin plaisir à démentir les prédictions, rejetant l’idée que médias, analystes ou sondages – ces outils de mesure du débat démocratique, dont ils raffolent par ailleurs – puissent leur ‘‘imposer’’ la fatalité d’un scénario électoral inéluctable.
Nous, Algériens issus de l’immigration ou nouveaux arrivants, musulmans ou non, de nationalité française ou non, sommes heureux de vivre en France. Comme tous les humains, il y a parmi nous des gens corrects, des moins corrects, des croyants, des islamistes, des agnostiques, des athées, des voleurs, des laïcs, des républicains, des chrétiens, des cadres, des riches, des pauvres, des chômeurs, des employeurs, des employés… Bref, nous ne sommes ni anges ni démons, nous sommes des citoyens normalement constitués, comme tous les autres.
J’aime trop mes parents, qui m’ont offert un prénom fantastique, pour défendre un Zemmour voulant bannir les prénoms non catholiques. Mais, si la vérité est de son côté, sur certaines problématiques, je n’hésiterai pas un instant à le souligner.
En tout cas, on peut ne pas être d’accord avec lui sur beaucoup de questions politiques, historiques, sociologiques et philosophiques…Mais dire qu’il ne connait ni l’islam, ni l’islamisme, ni la relation tumultueuse entre les deux est une blague qui ne fait rire personne aujourd’hui, hormis les ignorants de la chose islamique et les thuriféraires de tous bords.
En septembre dernier, le nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chams-Eddine Hafiz, publiait un retentissant livre intitulé ‘‘Le manifeste contre le terrorisme islamiste’’, dans lequel il fustigeait les tenants de l’islam politique. Il s’imposait ainsi comme un chantre de l’islam modéré. Nul ne pouvait alors imaginer que, moins de trois mois plus tard, l’éclairé recteur allait effectuer un étrange et radical revirement, pour s’allier aux Frères musulmans, la maison-mère de l’islamisme, contre le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), dirigé par son rival Mohamed Moussaoui.
Quoi de plus naturel qu’au terme du mandat d’un Président perçu – à tort ou à raison – comme le ‘‘Président des riches’’, le pouvoir d’achat soit la préoccupation première des Français ? Que la référence au peuple redevienne (comme elle n’aurait jamais dû cesser de l’être) la thématique centrale du débat politique ?
Fallait-il, pour autant, que la défense des ‘‘petites gens’’ débouche sur cette haine viscérale des élites ? Que le souci des plus faibles donne naissance à une dérive populiste dont l’objet n’est pas de voler au secours des ‘‘laissés pour compte’’, mais d’instrumentaliser la détresse du peuple et de nourrir son ressentiment, pour en faire une force destructrice portée par les pulsions les plus viles : racisme, suprématisme, repli sur soi et haine de l’autre…
Les lois de Dieu peuvent-elles se prétendre être au-dessus de celles des Hommes ? Non ! Pas en France, en tout cas ! C’est valable pour le secret de la confession évoqué par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, à l’instar de la Charia islamique que les tenants de l’islamisme politique tentent d’imposer au pays de Voltaire, à coups de séparatisme communautaire et de chantage à l’islamophobie.
« Qu’Allah maudisse la France ! » titrait le magazine francophone de l’Etat islamique, Dar al Islam, quelques semaines après le massacre à Charlie-Hebdo et à l’Hyper-casher. Ces mots, toujours les mêmes, saturent l’atmosphère dans les manifestations de la haine anti-française qui se déchainent régulièrement, sur n’importe quel motif, dans le monde islamique. Les djihadistes ont massacré en France parce que la France incarne la résistance majeure à leur barbarie.
67 croix gammées, découvertes le 28 décembre dernier, profanant les tombes d’un cimetière municipal à Fontainebleau ; un torrent d’injures antisémites se déchaînant contre Miss Provence 2020, April Benayoum, pour avoir revendiqué son ascendance israélienne, le 19 décembre, lors de son élection comme première dauphine de Miss France 2021 ; des menaces de mort à caractère antisémite à l’encontre de la chroniqueuse TV, Valérie Benaim, le 29 décembre ; un livreur d’une grande enseigne de la nouvelle économie numérique, se ventant qu’il n’accepte pas de livrer aux juifs, le 7 janvier à Strasbourg ; et pour couronner le tout, un odieux courrier d’injures antisémites (et homophobes), adressé au porte-parle du gouvernement, Gabriel Attal, le 8 janvier… Le phénomène n’est pas nouveau, mais en l’espace de quelques semaines, c’est une véritable déferlante d’actes antisémites qui s’est abattue sur la France, souvent dans l’indifférence générale. Et plus inquiétant encore, au vieux mal antisémite, celui de la haine et de la bêtise (in)humaine, s’ajoute un nouvel antisémitisme, qui tente de se draper de justifications politiques, comme celui de l’icône des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, justifiant les injures antisémites à l’encontre d’April Benayoum par un hallucinant argument selon lequel « on ne peut pas être israélien innocemment » !