Sommes-nous si loin d’eux ? L’océan qui nous sépare des Américains semble rétrécir à la veille d’une élection présidentielle cruciale pour les États-Unis et le monde. La panne du rêve américain, cristallisée par l’engouement de la moitié de la nation pour un Donald Trump qui délire – « exécutions de bébés après la naissance, réfugiés haïtiens mangeurs de chats et chiens » – et menace du pire s’il n’obtient pas la victoire, serait-elle la version XXL de la panne du rêve français ?
Ils vont voter alors que nous ne sommes toujours pas remis, ni guéris, de nos propres élections, des Européennes de juin aux Législatives de juillet. Perte du pouvoir d’achat, rupture entre les communautés, dialogues minés par les haines, ultra-violence, dictature des réseaux sociaux, emprise du complotisme : aux débats qui embrasent la scène américaine font écho ceux qui occupent la nôtre.
Entre l’élégante et raffinée Kamala Harris et l’imposant, caractériel et excessif Donald Trump, le contraste est saisissant. C’est le choc frontal de deux Amériques que rien – ou presque – ne peut plus réconcilier.
La décision, prise par Donald Trump, d’éliminer le Général Quassem Souleimani, N°2 du Régime Iranien, transforme indéniablement un conflit qui mijotait lentement en une soudaine poudrière. C’est sans doute la décision la plus dangereuse et la plus risquée prise par un Président Américain depuis la 2ème Guerre du Golfe, en Mars 2003.
Le 7 septembre dernier, après toute une série d’attentats perpétrés par les Talibans contre la population et les autorités Afghanes, sans parler des 14 000 soldats Américains stationnés dans le pays, le Président Américain, Donald Trump, par le biais de l’un de ces tweet dont il a le secret, décidait de mettre fin à un an de pourparlers avec les Talibans. Pourparlers qui étaient supposés mettre fin à un conflit vieux de 18 ans.
Depuis l’offensive du Président Trump, menaçant d’inscrire les Frères musulmans sur la liste des entités terroristes, les services secrets turcs et qataris ont multiplié les réunions à Doha, en vue de contrecarrer les conséquences éventuelles de la mise à exécution de ces menaces.
Le président américain, Donald Trump, ne cesse de répéter qu’il peut faire face à l’Iran sans avoir recours à la guerre. Cela dit, il serait intéressant de l’entendre spécifier ce qu’il ferait si le régime iranien se procurait suffisamment d’uranium enrichi pour fabriquer sa bombe nucléaire ou s’il prenait d’autres initiatives qui lui ferait franchir la ligne rouge fixée par les Etats-Unis.