Malgré les dénégations des autorités qataries, qui s’efforcent de démentir toute implication dans le financement du terrorisme, les scandales se multiplient et les révélations se succèdent, depuis le début de l’été, apportant un lot surprenant de documents et de preuves qui accablent l’émirat gazier. Des révélations qui éclaboussent de nombreux hommes d’affaires et dignitaires locaux, mais aussi d’éminents membres de la famille princière, dont Fahad Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, l’un des frères de l’émir actuel, Tamim Bin Hamad Bin Khalifa al-Thani, et l’ancien premier ministre Hamad Bin Jassim al-Thani, proche conseiller et associé en affaires de l’ancien émir Hamad Bin Khalifa al-Thani…
Longtemps les autorités de Doha ont eu pour stratégie de défense, face à multiplication des révélations sur l’implication de nombreux dignitaires qataris dans les scandales liés au financement du terrorisme, de les qualifier d’initiatives individuelles qui ne représentent pas le gouvernement.
Pendant des années – et jusqu’à récemment encore – une bonne demi-douzaine d’individus qataris finançaient Al Qaida en Irak en Syrie ou les Shebab en Somalie. Pour les besoins de notre enquête, sur le livre publié avec mon confrère Christian Chesnot (Nos très chers émirs, sont-ils vraiment nos amis ?), nous avions rencontré en 2016 l’un de ces financiers du terrorisme, cheikh Abdulrahmane Bin Omer al-Nouaimy à Doha, qui figure depuis 2014, sur les listes noires de l’Union européenne et des Etats-Unis.
Au-delà de l’appartenance à l’idéologie islamiste radicale, quel est le lien commun entre al-Qaïda à Daech, pourtant rivaux ? Entre le cerveau des attentats du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed, et le prédicateur vedette de la chaîne al-Jazeera, Youssef Al-Qaradawi ? Et une myriade de réseaux d’influence et de financement pro-islamiques implantés aussi bien au monde arabe que dans les grandes capitales occidentales ?
La réponse est sans équivoque : la Confrérie pan-islamique des Frères musulmans ! C’est ce que démontre une étude très fouillée, intitulée The muslim brotherhood’s ties to exterimists, réalisée par le Think-tank américain Counter Extremism Project.
La mort du fils cadet du fondateur d’al-Qaida, Hamza Ben Laden (30 ans), annoncée fin juillet dernier, puis confirmée officiellement par le Pentagone le 22 août, est l’un des coups les durs que la maison-mère du djihadisme mondial a subi, depuis la mort de son fondateur en mai 2011.
Quel est l’islamiste en Suisse qui accapare le plus les médias depuis une décennie ? Tariq Ramadan, soupçonné de viols, ou son frère Hani, directeur du Centre islamique de Genève, et ardent défenseur de la lapidation ? Pas du tout, il s’agit de Nicolas Blancho, un converti de 36 ans, à la longue barbe rousse broussailleuse, président du Conseil central islamique suisse (CCIS), une structure dont il est difficile d’évaluer la véritable audience.
Selon les conclusions d’une enquête confidentielle françaises, le dirigeant du pétrolier Total enlevé en Libye, en avril dernier, puis relâché contre une rançon, était surveillé par des milices alliées au gouvernement de Fayez el-Serraj, depuis le début de l’offensive du maréchal Haftar sur Tripoli.
Le terrorisme continue à s’étendre en Afrique Centrale, notamment au Burkina-Faso et en Centrafrique, mais aussi au Congo-Kinshasa. Une instabilité régionale qui inquiète au plus haut niveau les Etats-Unis et les grandes puissances européennes. Et fait de la lutte antiterroriste un nouvel enjeu de taille en Afrique Centrale.
Dans une récente note confidentielle, Europol s’inquiète à propos de réseaux logistiques de Daech, repérés depuis plusieurs mois, qui opèrent d’importants mouvements de trafic et de stockage d’explosifs dans plusieurs pays d’Europe centrale et dans les Balkans.
Peut-on financer ouvertement le « cerveau » de l’attentat terroriste le plus spectaculaire et le plus meurtrier de l’Histoire, qui a ébranlé la première puissance mondiale, faisant près de 3000 victimes, et échapper à toute poursuite ou inculpation ?Pis encore, peut-on être inscrit sur les listes noires de l’ONU et du Trésor américain et continuer, durant dix ans, à accéder, en douce, à ses avoirs censés être gelés, pour y retirer la coquette somme de 120 milles dollars par an, soit 10.000 $ par mois ?