Le 2 septembre, le procès de l’attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’hyper cacher de la porte de Bagnolet s’est ouvert au tribunal de Paris. Le même jour, le magazine Charlie Hebdo a réimprimé les caricatures du prophète Mahomet qui avaient fait des collaborateurs du magazine las cibles de terroristes islamistes. Interrogé lors de sa visite au Liban, le président français Emmanuel Macron a indiqué qu’il n’interviendrait pas contre la réimpression de ces caricatures, car la presse en France jouit de la liberté d’expression et même de la liberté de blasphémer. Si la déclaration de M. Macron a été bien accueillie en France et dans la majorité des pays du monde, elle a déclenché une vive opposition dans certains pays du monde musulman.
D’où vient cette idée dangereuse et particulièrement malsaine qu’on puisse, un seul instant, discuter des véritables responsabilités dans le massacre de Charlie ? Se tortiller devant ces douze tombes en se demandant, d’un air pénétré, si ces morts là n’ont pas un peu cherché à être assassinés ? Il faut être drôlement contaminé pour penser un truc pareil, que des caricatures puissent être responsables de l’exécution de leurs auteurs.
Selon une enquête de l’ONU les groupes djihadistes en Afrique ont mis en place un nouveau moyen de financer leurs activités terroristes, à travers le trafic de faux médicaments. Le mali est désigné comme étant la principale plaque tournante de ce juteux trafic.
Selon un rapport onusien, Daech dispose toujours d’un trésor de guerre estimé entre 30 et 45 millions de dollars. Le rapport précise qu’il s’agit essentiellement de fonds en espèces, mais relève qu’une partie de ces fonds a été transformée en investissements, via des prête-noms, en Irak, en Syrie et surtout en Turquie.
Le président français Emmanuel Macron a récemment écrit aux pays membres de l’Union Européenne, pour leur demander plus d’engagements financiers dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Identifier les enjeux les plus cruciaux du renseignement français et proposer un nouveau mode de fonctionnement et de coordination des efforts de la communauté du renseignement français est au cœur de la stratégie nationale du renseignement élaborée cet été par la Coordination Nationale du Renseignement et de la Lutte contre le Terrorisme.
L’attaque meurtrière survenu le 3 octobre dernier au cœur même de la direction du renseignement, à la préfecture de police de Paris, a illustré de la façon la plus dramatique le phénomène que nous évoquions dans la première de cette série d’articles consacrés aux nouveaux défis antiterroristes. A savoir que ce type d’actes terroristes ne sont plus l’œuvre de commandos lancés à l’assaut de la France, depuis les fiefs daechiens dans les zones djihadistes irako-syriennes, mais sont le fruit empoisonné de « vocations djihadistes » d’apparence spontanée, suscitées à distance, par les recruteurs daechiens, chez des « sujets » français le plus souvent motivés par des pulsions violentes de type nihiliste, plus que par un réel désir de « guerre sainte » djihadiste.