Un récent rapport du département américain de la Défense soumis au Congrès des États-Unis conclut que, bien que les représentants des États-Unis et des Taliban aient signé un accord, le 29 février, pour mettre fin au conflit en Afghanistan, plusieurs événements ultérieurs ont soulevé des questions quant à la mise en place du processus de paix.
Le corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), l’un des projets phares de l’initiative chinoise de la nouvelle route de la soie (BRI), vit le jour, en grandes pompes, il y a près de 5 ans. Cependant, la progression du CPEC a été entravée par des questions portant sur la viabilité économique de ces projets pour le Pakistan, la présence chinoise sans cesse croissante dans le pays et de nombreuses inquiétudes environnementales.
Le 23 avril, la dépouille de Sajid Hussain, un ressortissant pakistanais qui avait obtenu l’asile politique en Suède en 2017, a été retrouvée dans le fleuve Fyris, près d’Uppsala. Selon la police suédoise, Sajid Hussain avait été vu pour la dernière fois, le 2 mars, à bord d’un train à Stockholm en direction d’Uppsala. Il était porté disparu durant près de deux mois, depuis qu’un rapport de disparition avait été déposé auprès de la police suédoise, le 3 mars.
L’Afghanistan a subi deux attentats-suicides, le 12 mai. Le premier a frappé la maternité Dasht-e-Barchi, dirigée par Médecins Sans Frontières (MSF) à Kaboul, et a tué au moins 14 personnes, dont 2 nouveau-nés. Le second a eu lieu lors des funérailles d’un commandant de la police locale dans le district de Khewa à Nangarhar, tuant 24 personnes. Les deux attaques visaient des civils innocents, pour la plupart des femmes et des enfants.
Les médias internationaux sont tellement focalisés sur l’épidémie de coronavirus qui se propage rapidement dans le monde entier, qu’un grave incident survenu dans la ville portuaire pakistanaise de Karachi est passé presque inaperçu. L’incident s’est produit près de la zone portuaire de Karachi dans la nuit du 16 février, où il a été rapporté qu’en raison d’une mystérieuse fuite de gaz, au moins 14 personnes ont été tuées et plusieurs centaines hospitalisées avec des douleurs à la poitrine, des yeux brûlants et des difficultés respiratoires. Le gouvernement du Sind a ensuite ordonné l’évacuation de la zone résidentielle côtière de Keamari, qui a été la plus touchée.
Asia a pu enfin fuir l’Asie. Asia Bibi, Pakistanaise chrétienne, a quitté son pays natal après dix ans de cauchemar. Dix ans dans le couloir de la mort de la prison où elle a été jetée en 2009 pour « blasphème ». Au Pakistan, le « blasphème » est un crime : il permet à tout un chacun d’accuser son voisin, sa voisine d’insulte à l’islam et à son prophète.