Mis en examen pour quatre viols, et interdit de quitter le territoire français, le prédicateur a créé en octobre un Centre de formation et de recherche dispensant des cours d’éthique, d’humanisme et de… féminisme. Première recrue : Yacob Mahi, condamné en Belgique en 2019 pour « faits de mœurs » et condamné à trois ans de prison avec sursis.
Le cheikh Mohamed Hassan Dadou est un leader Frère musulman d’origine mauritanienne, résident à Doha, au Qatar. Il est membre du conseil de direction de l’« Union internationale des Oulémas musulmans », une instance liée aux Frères musulmans fondée par le prédicateur égypto-Qatari, Youssef al-Qaradawi, dont il fut longtemps le numéro 2.
Alors que le ministère français de l’Intérieur vient de renouveler l’interdiction de séjour en France de Hani Ramadan (une interdiction qui remonte à avril 2017), le directeur du Centre islamique de Genève (et frère de Tariq Ramadan) réplique en mettant en cause la version officielle des attaques du 11 septembre 2001 !
Disons-le d’emblée, la seule différence qui existe entre la confrérie des Frères Musulmans et Daesh, c’est la méthode. La fin reste la même : appliquer la charia islamiya, la loi islamique, et réinstaurer le califat, en désignant un calife à la façon islamique, sans vote. Une fois cela fait, ils oeuvrent à islamiser l’existence et à dominer le monde. Ainsi, deux entités intégristes se rendent service souvent consciemment, parfois inconsciemment.
Beylik : c’est le mot qu’on ne veut plus entendre à Tunis. Beylik, domaine du bey, vassal du sultan. Beylik, province ou « régence » ottomane. Un mot qui remonte du puits des siècles, un retour du refoulé historique. Il a été griffonné rageusement dans les médias du pays après la visite impromptue à Tunis de Recep Tayip Erdogan, venu demander au président Kais Saied de soutenir une intervention turque en Libye pour appuyer le mal nommé « Gouvernement d’accord national » de Faiez Sarraj contre le général Khalifa Haftar. En ouvrant l’aéroport de Matmata aux avions militaires turcs. Mais oui bien sûr, cela tombait sous le sens : la minuscule et stratégique Tunisie ne pouvait qu’acquiescer aux désirs d’Ankara. Dans l’esprit du néo-Grand Turc, elle se devait de redevenir la vassale des jours anciens.
Pour dénoncer les adversaires des Frères musulmans et de l’islam radical, les communicants liés au Qatar utilisaient habituellement des pseudonymes. A l’occasion, il pouvait également faire appel à François Burgat, chercheur à la retraite, aujourd’hui président du Centre arabe de recherches et d’études politiques (CAREP) à Paris, organisme financé par l’émirat gazier. Toutefois, le dernier article, « Boue sur le Qatar », publié le 20 juin sur un blog hébergé par Mediapart, est signé par Paolo Fusi, un sulfureux personnage, auteur de faux grossiers lors de la dernière guerre du Golfe.