En septembre dernier, le nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chams-Eddine Hafiz, publiait un retentissant livre intitulé ‘‘Le manifeste contre le terrorisme islamiste’’, dans lequel il fustigeait les tenants de l’islam politique. Il s’imposait ainsi comme un chantre de l’islam modéré. Nul ne pouvait alors imaginer que, moins de trois mois plus tard, l’éclairé recteur allait effectuer un étrange et radical revirement, pour s’allier aux Frères musulmans, la maison-mère de l’islamisme, contre le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), dirigé par son rival Mohamed Moussaoui.
Quoi de plus naturel qu’au terme du mandat d’un Président perçu – à tort ou à raison – comme le ‘‘Président des riches’’, le pouvoir d’achat soit la préoccupation première des Français ? Que la référence au peuple redevienne (comme elle n’aurait jamais dû cesser de l’être) la thématique centrale du débat politique ?
Fallait-il, pour autant, que la défense des ‘‘petites gens’’ débouche sur cette haine viscérale des élites ? Que le souci des plus faibles donne naissance à une dérive populiste dont l’objet n’est pas de voler au secours des ‘‘laissés pour compte’’, mais d’instrumentaliser la détresse du peuple et de nourrir son ressentiment, pour en faire une force destructrice portée par les pulsions les plus viles : racisme, suprématisme, repli sur soi et haine de l’autre…
Les lois de Dieu peuvent-elles se prétendre être au-dessus de celles des Hommes ? Non ! Pas en France, en tout cas ! C’est valable pour le secret de la confession évoqué par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, à l’instar de la Charia islamique que les tenants de l’islamisme politique tentent d’imposer au pays de Voltaire, à coups de séparatisme communautaire et de chantage à l’islamophobie.
« Qu’Allah maudisse la France ! » titrait le magazine francophone de l’Etat islamique, Dar al Islam, quelques semaines après le massacre à Charlie-Hebdo et à l’Hyper-casher. Ces mots, toujours les mêmes, saturent l’atmosphère dans les manifestations de la haine anti-française qui se déchainent régulièrement, sur n’importe quel motif, dans le monde islamique. Les djihadistes ont massacré en France parce que la France incarne la résistance majeure à leur barbarie.
En se rendant à Conflans-Sainte-Honorine, dans les heures sombres qui ont suivi l’assassinat de Samuel Paty, Emmanuel Macron était bien inspiré de scander : ils ne passeront pas, s’inspirant du no pasarán !, le célèbre slogan des partisans de la Seconde République espagnole (1936-1939), devenu, depuis, le cri de ralliement de toutes les luttes anti-fascistes à travers le monde.
Isolés politiquement au sein du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman), suite à l’adoption d’une « charte des principes » rejetant les « ingérences étrangères et l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques », les trois courants de l’islamisme dit « politique », que sont les Musulmans de France (ex-UOIF, filiale tricolore des Frères musulmans), Foi et pratique (lié au mouvement Tabligh) et les Milli Gürüs (la branche turque des Frères musulmans), se retrouvent aussi sous le feu nourri des Cellules départementales de Lutte contre l’Islamisme et le Repli communautaire (CLIR), dont la montée en puissance des contrôles a durement frappé ces organisations islamistes, notamment au porte-monnaie !
Les investigations françaises menées suite à dissolution de l’ONG islamiste Barakacity et du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) ont mis en lumière des liens troubles avec le MIT (services secrets turcs).
Pour éviter les critiques dont a fait l’object son prédécesseur, Xavier Driencourt, le nouvel ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, aurait reçu de l’Elysée des instructions confidentielles lui interdisant de recevoir ou de rencontrer des représentants du Hirak, le mouvement de protestation populaire qui revendique un changement de régime en Algérie.
Selon nos sources, l’Élysée a aussi exigé un changement de personnel diplomatique à Alger, imposant notamment au nouvel ambassadeur l’arrivée d’une nouvelle conseillère politique, en la personne de Souhire Medini, qui présente une double avantage : parfaite arabophone, elle a aussi de puisants relais diplomatiques sur le continent africain.
Les filiales hexagonales de l’établissement bancaire marocain Chaabi Bank se retrouvent au cœur d’une enquête de Tracfin, l’organisme du ministère français de l’Économie et des Finances chargé de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Les investigations portent notamment sur des comptes appartenant à des personnes proches de la mouvance des Frères musulmans.
Suite aux révélations du livre « Qatar Papers » sur les financements qataris octroyés au lycée Averroès à Lille, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale a commandé deux rapports. Deux ans plus tard, ces rapports destinés à déterminer si les financements étrangers en question sont de nature à révoquer le contrat qui lie ce lycée, fondé et dirigé par des Frères musulmans, à l’éducation nationale (et donc de lui couper les financements publics), n’ont toujours pas été rendu publics…