Quand le peuple pointe les véritables problématiques, les politiciens fixent benoîtement le bout de son doigt accusateur !
Ainsi, lors d’un récent sondage, réalisé durant la campagne de l’élection présidentielle (Ifop pour Global Watch Analysis), 85 % des Français ont émis le souhait de voir le ‘‘futur président’’ s’attaquer de front à la montée de l’islamisme et du communautarisme, en interdisant les organisations islamistes hexagonales liées aux Frères musulmans, au salafisme, aux Milli Görüs turques et autre Tabligh.
Les deux centrales publicitaires JcDecaux et Insert, qui détiennent le quasi monopole du marché de l’affichage publicitaire français, viennent de censurer une campagne d’affichage destinée à la promotion d’un livre, paru récemment à Paris, intitulé ‘’La menace mondiale des Frères musulmans – Le rapport du Congrès américain commenté par les experts de Global Watch Analysis’’.
Méfions nous des scrutins qui semblent pliés d’avance. S’il y a une leçon à retenir de cette singularité française qui consiste à élire le Président de la République au suffrage universel, il s’agit bien de celle-là ! Ces chers ‘‘Gaulois réfractaires’’ prennent un malin plaisir à démentir les prédictions, rejetant l’idée que médias, analystes ou sondages – ces outils de mesure du débat démocratique, dont ils raffolent par ailleurs – puissent leur ‘‘imposer’’ la fatalité d’un scénario électoral inéluctable.
Les question liées à l’islam sont au cœur de la campagne présidentielle. Aux craintes grandissantes suscitées par la menace terroriste, depuis les attaques djihadistes de 2015, s’est additionnée une large prise de conscience des dangers que peuvent constituer les dérives communautaires et séparatistes.
Les ministères français de l’Intérieur et de l’Économie ont créé un groupe de travail conjoint, en vue de mieux contrôler les circuits financiers liés aux agences de voyage spécialisées dans la vente de billets et forfaits pour le Hadj, le grand pèlerinage annuel à la Mecque.
Selon un sondage exclusif (IFOP pour notre mensuel Ecran de Veille), réalisé du 22 au 28 février 2022, sur un échantillon de 3007 personnes agées de 18 ans et plus, portant sur les moyens de lutter contre l’islamisme, 85 % des français soutiennent la proposition, émise par plusieurs candidats à présidentielle, visant à « interdire les organisations islamistes liées aux Frères musulmans et à toute la mouvance qui y est liée ».
Qui l’eût cru ? La République qui a pourtant évacué la religion hors du champ politique et inventé la laïcité, succombe petit à petit aux pressions des islamistes de toutes obédiences, qui tentent de tester sa réaction face aux pressions systématiques destinées à imposer leur dictature morale en s’attaquant à la liberté de conscience, voire à la liberté tout court.
Les ennemis de la civilisation occidentale travaillent jour et nuit pour un seul but : abattre cette modernité politique et ses lois positives et appliquer la loi islamique dans un premier temps dans les quartiers à majorité musulmane, puis ensuite dans toute l’Europe. Les Européens se transformeront-ils, ainsi, en dhimmis sur leur propre terre dans les décennies qui viennent ?
Longtemps la branche internationale des Frères musulmans a bénéficié de la bienveillance des autorités et des largesses des législations sur l’asile politique dans les pays européens. Durant près d’un demi-siècle, une double aberration a prévalu à ce propos.
Il y avait tout d’abord cette contradiction sémantique criante dite de l’« islamisme modéré ». Car, comment peut-on être ‘‘modéré’’, ni même tolérant, tout en se revendiquant d’une vérité divine imperméable à toute critique ou examen de conscience ?
La problématique de l’organisation du culte musulman en Europe n’est pas nouvelle. Elle est liée à de nombreux aspects, à la fois culturels, nationaux et linguistiques. Depuis la fin des années 1980, les pouvoirs publics de plusieurs pays européens exhortent les responsables musulmans à gérer leur culte. Mais les institutions destinées à organiser le culte musulman demeurent instables et peu représentatives.
Avec le lancement du Forum de l’Islam de France (FORIF), dont la première cession s’est tenue à Paris, le 5 février, au conseil économique, social et environnemental, c’est une calamiteuse parenthèse de près de 20 ans qui vient de se refermer. En actant, en décembre dernier, la ‘‘mort’’ du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), le ministère de l’Intérieur, en charge des cultes, a fini par se rendre à l’évidence que ce Conseil était devenu un obstacle à la lutte contre le séparatisme islamiste, tant il était laminé par l’entrisme des Frères musulmans et les querelles intestines dites de l’« islam consulaire », liées aux allégeances des différentes fédérations de l’islam de France aux pays d’origine de leurs membres.