Selon un rapport confidentiel européen, al-Qaida a mis en place une nouvelle structure terroriste destinée à renforcer son implantation en Afrique. francophone.
L’objectif est de créer un front djihadiste en Afrique de l’Ouest, à l’image de ce que les Shebab somaliens et al-Qaida en Péninsule Arabique (AQPA) opèrent en Afrique de l’Est, à travers leurs tentacules au Kenya, en Tanzanie, à Zanzibar et à Djibouti.
Cette nouvelle structure ciblant l’Afrique francophone a été confiée par l’émir en chef d’al-Qaida, Ayman al-Zawahiri, à deux vétérans du djihad, Abou Mohamed al-Masri et Nazir al-Raghib, considérés comme de fins connaisseurs de l’Afrique, puisque ils figurent parmi les cerveaux des attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar Essalam, en 1998. Outre le recrutement de djihadistes locaux et la mise en place de bases d’entrainement et de zones de repli, cette nouvelle structure s’active aussi pour monter des « cellules donnantes » composées d’éléments djihadistes disposant de documents qui leur permettent de voyager sans visas en Europe, afin de servir de « courroie de transmission » à de futures opérations terroristes visant le Vieux Continent .
Plusieurs pays sont dans le viseur de cette structure francophone d’al-Qaida : le Mali, le Sénégal, le Niger, le Tchad, le Burkina faso, la Mauritanie. Mais, un intérêt plus particulier est accordé aux pays du Golfe de Guinée qui pourraient être ciblés en raison des intérêts pétroliers occidentaux et des investissements des pays arabes du Golfe fortement implantés dans cette zone.