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L’Autriche inscrit les Frères musulmans sur la liste noire des organisations terroristes

10 juillet 2021 News   36152  

Huit mois après les attentats de Vienne, les autorités autrichiennes viennent de durcir leurs législations antiterroristes. Avec la nouvelle loi antiterroriste adopté le 8 juillet, l’Autriche a franchi le pas, en étant le premier pays européen a inscrire la confrérie des Frères musulmans sur sa liste noire des organisations terroristes.

Au terme d’un long processus législatif, engagé au lendemain des attentats de Vienne, le 2 novembre 2020, la parlement autrichien a adopté, jeudi 8 juillet, une nouvelle loi antiterroriste offrant aux autorités de plus larges prérogatives dans le domaine de la surveillance et du contrôle des milieux extrémistes.

Lors du dépôt de cette nouvelle loi devant le parlement fédéral, le 16 décembre dernier, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a déclaré qu’elle avait pour objectif d’« affirmer la volonté d’en découdre avec l’islam politique ». En effet, la principale disposition de ce nouveau dispositif antiterroriste est l’inscription de la confrérie des Frères musulmans sur la liste noire des « groupes extrémistes liés à la criminalité à motivation religieuse ».

Le nom de la Confrérie s’ajoute ainsi à quatre autres organisations islamistes inscrites sur cette liste noire, depuis novembre dernier : Daech, al-Qaida, Hamas et l’aile armée du Hezbollah. L’aile politique du Hezbollah a ensuite été ajoutée, en mai dernier, à cette liste noire qui comporte aussi trois d’autres organisations de tendance nationaliste : le PKK kurde, les Loups Gris turcs (interdits aussi en France et en Allemagne) et le mouvement fasciste croate Ustasha.

Selon les dispositions de cette nouvelle loi antiterroriste, la détention ou la propagation de slogans ou de documents faisant l’apologie des groupes inscrits sur la liste noire sera puni d’une amende de 4.000€ et/ou d’une peine d’emprisonnement d’un mois. Et en cas de récidive, les condamnations pourront aller jusqu’à 10.000€ d’amende et six mois de prison.

Cette stratégie autrichienne dite de « l’interdiction des symboles » s’est avérée très efficaces. Plus de 27 milles infractions ont été constatées, selon le ministre de l’intérieur Karl Nehammer, depuis sa mise en place au lendemain des attentats de novembre 2020.

Plus judicieuse que le simple fait de prononcer l’interdiction de groupes ou d’associations, qui se reconstituent aussitôt sous de nouveaux intitulés, cette stratégie de l’interdiction des symboles commence à faire des émules en Europe. l’Allemagne vient, à son tour, de promulguer une loi fédérale criminalisant la détention ou la diffusion de slogans ou documents faisant l’apologie de groupes extrémistes.

Cette loi fédérale allemande, promulguée quelques heures seulement après la nouvelle loi antiterroriste autrichienne, ce même 8 juillet, a inscrit, à son tour, les Frères musulmans sur la liste noire des organisations dont les slogans sont bannis.

Un coup dur pour les réseaux Frères musulmans en Allemagne, qui s’ajoute à l’interdiction qui avait frappé, le 6 mai dernier, l’organisation al-Ansar, l’un des bras, prétendument humanitaires, de l’organisation internationale des Frères musulmans, mis hors la loi par les autorités allemandes en raison de ses liens avec le groupe al-Nusra en Syrie et avec les Shebab en Somalie.

Les ramifications terroristes qui ont conduit à l’interdiction d’al-Ansar sont en train de rattraper un autre bras humanitaire des Frères musulmans et non des moindres : Islamic Relief, la plus grande ONG islamiste active dans plus de quarante pays à travers le monde.

Une récente enquête de Die Welt a soulevé une vive polémique outre-Rhin. Elle pointait les largesses de l’Union européenne envers des ONG liées à l’islamisme radical. Selon le quotidien allemand, Islamic Relief a continué à bénéficier de financements européens ayant atteint 712.000€ en 2019, malgré les scandales en cascades, qui ont conduit à la démission de son directeur, Heshmat Khalifa, puis de l’ensemble de son conseil d’administration, en raison de propos antisémites et de liens avec le Hamas !