Une note récente du centre d’intelligence rattaché au service diplomatique de l’Union Européenne (EU INTCEN) s’inquiète d’un type inédit de répercussions que pourraient subir les pays de l’Union, en raison du durcissement des sanctions américaines à l’encontre de l’Iran et des risques d’un conflit armé avec la république islamique.
Parmi les mesures de rétorsion envisagées par Téhéran, face à l’embargo renforcé sur ses exportations pétrolières, la note s’alerte d’un recours probable à l’« arme des réfugiés ». Comme le régime turc de Recep Tayyip Erdogan l’a fait avec les réfugiés syriens, le régime des mollahs envisagerait, en cas de crise majeure, de faire déferler sur l’Europe un million de réfugiés parmi les trois millions de déplacés afghans réfugiés en Iran.
De leur côté, les services antiterroristes européens s’inquiètent du risque d’infiltration d’un tel flux de réfugiés par des groupes terroristes, comme Daech ou al-Qaida. Et nourrissent, aussi, de vives craintes quant à l’éventualité d’une manipulation de ces groupes par les services iraniens ou par les Pasdarans, les gardiens de la révolution iranienne.